Vieille tradition ouest-africaine consistant à s'insulter entre membres de certaines ethnies, le cousinage à plaisanterie est très pratiqué au Niger. Et donne lieu à des joutes verbales déconcertantes…
Niamey, le 1er septembre. Une interminable file d’attente s’étire devant les guichets d’une banque. Les clients attendent sagement leur tour quand un homme surgit qui grille la politesse à tout le monde pour se poster en tête, ignorant de sa superbe les regards désapprobateurs. Une voix de femme retentit : « Il faut être un Bagobiri pour agir de la sorte ! Quand il s’agit d’argent, ils oublient les règles de bienséance. Ils n’y peuvent rien, c’est comme ça. Les Bagobiris se laissent toujours guider par leur cupidité. » « Et les Djermas, alors, n’est-ce pas pareil quand ils se retrouvent devant un plat de dibiganda bien assaisonné de tigadigué ? Et que dire des Songhaïs devant une tasse de doungandi ? » rétorque le monsieur. Le ton est vif, mi-figue mi-raisin. Les deux protagonistes semblent prêts à en découdre. Quand l’atmosphère se détend, aussi soudainement. Et les rires fusent.... suite de l'article sur Jeune Afrique