NIAMEY -- Face à la persistance des attaques du groupe terroriste Boko Haram dans la région de Diffa (extrême-est du Niger, proche du Nigeria), le gouvernement nigérien réuni mercredi en conseil des ministres à Niamey a décidé de la prorogation de l'état d'urgence pour une durée de 15 jours dans cette partie du Niger.
Il est à rappeler que l'état d'urgence avait été initialement instauré le 10 février dernier dans la région de Diffa pour une durée de 15 jours, mais expirée depuis le mercredi 25 février.
Après l'expiration de la durée réglementaire de l'état d'urgence, le parlement a adopté une loi en vue de sa prorogation à chaque fois de besoin, conformément à la constitution nigérienne.
Pendant sa durée, le ministre nigérien de l'Intérieur, "pour l'ensemble du territoire où est institué l'état d'urgence", et le gouverneur de la région de Diffa, sont autorisés à ordonner des perquisitions à domicile "de jour et de nuit".
Pour l'autorité nigérienne, "face à cette guerre asymétrique, il faut donner au gouvernement et aux Forces de défense et de sécurité (FDS) les moyens administratifs, juridiques et logistiques pour éradiquer définitivement cette gangrène qu'est Boko Haram".
Cette mesure intervient après une vague d'attaques-suicides ces dernières semaines des combattants du groupe terroriste Boko Haram dans les villes nigériennes de cette région frontalière du Nigeria, cette fois-ci, par des actions kamikazes, ayant fait plus de 30 morts et une vingtaine de blessés, d'importants dégâts matériels.
Depuis vendredi 6 février dernier, rappelle-t-on, les localités de Bosso et Diffa, toutes frontalières du Nigeria, subissent des attaques à répétition du groupe islamiste Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens.
De même, plus d'un millier de combattants de Boko Haram ont été éliminés, et autant d'éléments de la secte ont été également arrêtés.