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Création du MPR Jamhuriya Un parti « comité de soutien » à la réélection de Issoufou
Publié le vendredi 16 octobre 2015   |  Le Courrier


M.
© Autre presse par DR
M. Abouba Albadé,président du parti MNSD Nassara


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Le feuilleton judiciaire inter-MNSD Nassara est définitivement clos, à compter du dimanche 11 octobre dernier, avec l’officialisation par les dissidents dudit parti de la création d’une nouvelle formation politique dénommée Mouvement patriotique pour la République (MPR Jamhuriya).
Le ministre d’Etat, conseiller à la présidence, et ses camarades, ont décidé de capituler à la suite du cinglant revers qui leur a été infligé par la Cour d’Appel de Niamey dans le différend pour le contrôle de l’appareil du parti, qui les opposait à Seïni Oumarou et les siens.


Un revers pour le moins pré- visible lorsqu’on sait comment cette dissidence est née et quelles étaient les motivations de ceux qui l’animaient ; un revers prévisible lorsqu’on connaît la clarté des textes qui régissent le parti qui ne souffrent d’aucune ambiguïté et lorsqu’on est imprégné des dispositions de la charte des partis politiques et du statut de l’opposition. Leur action consistant à engager le parti dans un bras de fer judiciaire, dans l’espoir d’en prendre les brides alors qu’ils ont pris sur eux la responsabilité d’aller s’asseoir autour du banquet du Guri, était du forcing. Comme ils avaient la bénédiction du pouvoir, ils n’ont pas hésité à mettre en difficulté le parti qui a fait d’eux ce qu’ils sont sur les plans politique et social. Avec comme objectif désormais clair comme l’eau de source que ce n’est pas pour le rayonnement du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) en vue de lui assurer des succès éclatants lors des prochaines élections générales de 2016, mais c’est plutôt pour faire du MNSD un suppôt du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya), le parti qui a porté le président Issoufou Mahamadou au pouvoir et qui ambitionne par tous les moyens, y compris illégaux, de lui assurer un deuxième mandat.


Dans la déclaration de naissance de leur nouvelle formation politique, ils ont a demi mot dévoilé à l’opinion qu’ils n’ont pas l’ambition d’aligner un candidat pour les présidentielles. Albadé Abouba, le président provisoire du MPR Djamhuriya a laissé entendre lors de la confé- rence qu’il a animée aussitôt après la cérémonie, qu’il reviendra au congrès qui sera bientôt convoqué de décider de leur participation ou non aux élections présidentielles. Et d’ajouter immédiatement après, avec une instance qui clarifie leurs intentions : «Mais si le congrès dé- cide qu’on soutienne le président Issoufou dès le premier tour, nous le ferons sans état d’âme». La suite de son raisonnement conforte cette deuxième hypothèse. Et pour cause, le président provisoire du MPR Jamhuriya finira par avouer qu’il n’a pas l’intention de s’engager dans la compétition présidentielle comme candidat par le truchement cette interrogation : «Est-ce que j’ai la tête d’un présidentiable ? » Son ambition, comme lui-même l’a ré- vélée, n’est pas démesurée, compte tenu, selon lui, du temps qui reste pour l’organisation du premier tour des présidentielles. Ces révé- lations de Albadé Abouba viennent confirmer la thèse soutenue dès le départ par les analystes politiques lucides, thèse selon laquelle ses camarades dissidents et lui cherchaient juste à récupérer le MNSD Nassara et l’inféoder au profit de leurs intérêts particuliers, ils n’avaient aucune ambition pour ledit parti qui est, jusqu’à preuve de contraire, la plus grande formation politique et la mieux implantée dans le pays. Ils n’avaient aucun de projet de conquête et de gestion directe du pouvoir, ce qui les intéresse, ce sont les postes ministériels et autres strapontins qui peuvent leur être concédés lorsque le président Issoufou se fera réélire pour un deuxième mandat. A partir du moment où la bataille pour le contrôle du parti pour lequel ils ont investi beaucoup d’argent, leur temps et leur énergie n’est pas gagnée, le rêve du président Issoufou de rempiler dès le premier tour est définitivement compromis. Les partisans des dissidents Albadé et consorts créditent ces derniers de disposer d’une grande capacité de mobilisation des militants, susceptible de saigner le MNSD Nassara. Cette réflexion fait sourire au sein de l’opinion consciente lorsqu’on a vu comment ils ont lutté avec acharnement dans l’espoir de récupérer le parti, avec le soutien actif de leurs amis guristes. S’ils avaient cette capacité de mobilisation dont on les crédite, ils n’auraient pas tiraillé pendant deux ans, sachant pertinemment qu’ils n’ont ni la légalité avec eux, ni la légitimité populaire nécessaire.


S’ils avaient cette légitimité populaire, ils n’hésiteraient pas à dévoiler leur intention d’engager leur nouvelle formation politique dans les joutes présidentielles. En vérité, ils voulaient juste disposer des labels du MNSD pour donner un semblant de crédit au faux envisagé par le président Issoufou pour se maintenir illégalement au pouvoir. Et les élections générales, qui profilent à l’horizon, apporteront les preuves qu’ils ne sont pas des leaders jouissant d’une grande popularité. N’est pas Hama Amadou qui veut, lui qui a pu mettre en place un parti politique à quelques encablures des dernières élections générales de 2011 et a pu s’octroyer la troisième place dans les compétitions présidentielles.


ID

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