La ministre nigérienne en charge de l’Education, Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim, menace de résilier le contrat de tous les enseignants qui observent une grève de cinq jours, lancée lundi par le Cadre permanent de réflexion et d’ action des syndicats de l’enseignement (CPRASE).
Depuis la reprise des classes en octobre dernier, l’école nigérienne est paralysée par d’incessants arrêts de travail des enseignants devant le refus du gouvernement de satisfaire leur plate-forme revendicative qui, auparavant, avait fait l’objet d’un protocole d’accord signé le 15 avril dernier par les deux parties.
Ces revendications, rappelle-t-on, tournent essentiellement autour de la question des régimes indemnitaires et la gestion de la carrière des enseignants, l’épineux problème de recrutement, ainsi que le paiement des rappels de salaires des enseignants recrutés en 2011.
Depuis lundi, les enseignants contractuels sont de nouveau repartis en grève pour le même motif, ce qui a suscité cette menace de l’autorité de tutelle du secteur de l’Education.
Face à la menace des autorités, le CPRASE a réclamé mercredi, lors d’un point de presse, le départ de la ministre de l’Éducation, "seul gage", selon le CPRASE, d’un retour à la sérénité dans le secteur.