La Société nigérienne des télécommunications (SONITEL) et la Société sahélienne des communications (Sahelcom) seront fusionnées. La décision a été prise le 14 octobre 2015 en Conseil des ministres.
La fusion de ces deux sociétés d’État permettra de « disposer d’un seul opérateur public de télécommunications comme dans les autres pays de la sous-région, de mutualiser les ressources techniques, financières et sociales », explique Abdou Mani, le ministre nigérien des télécommunications.
Les deux sociétés, qui avaient été nationalisées en 2012 après les problèmes liés à la privatisation du Consortium sino-libyen Dataport, sont actuellement mal en point face aux concurrents étrangers, Orange, Airtel et Moov. Selon Abdou Mani, la mutualisation sera un atout pour « rendre plus attractif l’opérateur public national en cas de privatisation ».
En 2014, Sahelcom était crédité de 237 000 abonnés. Beaucoup moins que Moov – devenu Maroc Télécom – avec ses 604 499 abonnés et loin derrière Orange – 1.67 million d’abonnés – ou Airtel qui comptait 3.5 millions d’abonnés. Par contre, Sonitel détient un monopole sur le téléphone fixe avec 155 490 abonnés en 2014. Mais les deux groupes publics sont dans le rouge, avec un bilan négatif de – 2,5 milliards de F CFA en 2013.
Pour rappel, les autorités nigériennes ont mobilisé 85 milliards de FCFA en faveur de la SONITEL depuis 2012. Et le pays a lancé en juin dernier 120 kilomètres de fibre optique dans le cadre d’un ‘backbone’ national.