Au Niger, collégiens et lycéens étaient, ce lundi 19 octobre, dans les rues de Niamey, la capitale. Ils ont déserté les salles de classe pour réclamer, dans les rues, de meilleures conditions d'études. Des collégiens et lycéens en colère qui ont cassé et tout brûlé sur leur passage malgré l'intervention musclée des forces de l'ordre.
Ce sont les premières sorties violentes des scolaires de Niamey, deux semaines seulement après la rentrée 2015. Très vite, les forces de l’ordre sont intervenues. Entre deux courses-poursuites, un élève du Lycée Issa Korombé critique le manque de professeurs dans son établissement.
« Les professeurs manquent. Nous, nous voulons des professeurs. Nous, nous voulons étudier. Il faut que le gouvernement comprenne. Nous, nous voulons étudier », a insisté, auprès de RFI, cet étudiant.
Après avoir échappé, en moto, aux forces de l’ordre, le secrétaire général du Lycée Franco-Arabe, Mohamed Salifou Abdurrahmane exige les classes en paillottes, promises, selon lui, par les autorités.
« Nous avons demandé à ce qu’on nous construise des classes en paillotes mais jusque là, cela n’a pas été fait. C’est pourquoi nous avons manifesté aujourd’hui. L’autre grande problème, est le manque d’enseignants », a tenu à préciser le secrétaire général du Lycée franco-arabe, à Niamey.
Pour le gouverneur de la région de Niamey, 95 % des promesses sont tenues. Sur les 358 classes, seules 30 sont encore en chantier.
« Ce n’est pas pour 30 classes que les élèves vont commettre des actes comme ceux qu’ils ont commis ce matin. Au cours de leur manifestation, ils ont incendié un véhicule appartenant à la chargée de communication de l’ambassade de France. Il y a de quoi se poser la question : est-ce que le fait de ne pas avoir construit 30 classes pouvait réellement justificier cela ? », a déclaré à RFI le gouverneur Hamidou Garba.