Nigériennes, Nigériens, Ce mardi 20 octobre 2015, la coordination nationale du Front Patriotique et Républicain (FPR) s’est réunie à l’effet d’examiner la situation socio politique nationale. Au plan social : Les Nigériens sont toujours sous le choc des douloureux événements intervenus aux lieux Saints de l’islam lors de l’accomplissement du pèlerinage.
Si le FPR peut comprendre que ces événements soient indépendants des autorités politiques nigériennes, il ne peut cependant comprendre que 40 jours après ces événements, le gouvernement ne puisse disposer du nombre exhaustif de nos compatriotes morts, disparus et blessés. La légèreté et l’indifférence avec lesquelles le gouvernement et le COHO traitent cette question montrent à suffisance, l’amateurisme avec lequel le gouvernement traite les problèmes nationaux.
Le FPR réitère ses condoléances les plus émues aux familles des victimes et exige du gouvernement un véritable état de lieux de cette tragédie, une prise en charge effective des blessés et l’indemnisation des familles des décédés. Au plan sécuritaire : C’est avec indignation que Le FPR a suivi à l’assemblée Nationale le débat sur le rectificatif budgétaire voté par la majorité.
En effet, comment comprendre qu’au moment où nos Forces de Défense et de Sécurité font face à des attaques régulières et meurtrières de Boko Haram dans la région de Diffa, le gouvernement ait l’audace, d’opérer des coupes sur les fonds inscrits au ministère de la défense nationale au titre d’achat de matériels militaires? En effet, plus de cinq (5) milliards sont prélevés sur les fonds destinés à la défense nationale, et affectés à l’installation des équipements de vidéos surveillances pour la protection exclusive de Issoufou Mahamadou.
Tandis que quatre (4) autres milliards sont mis à la disposition du ministre de l’intérieur procureur de la république pour l’achat de gaz lacrymogènes destinés à mater les manifestations populaires que la gouvernance chaotique du gouvernement rend inévitables. C’est pourquoi, le FPR salue la position des députés de l’opposition qui ont rejeté ce collectif budgétaire exclusivement destiné à engraisser les tenants du pouvoir et à affamer le peuple.
Sinon, comment comprendre que les budgets des secteurs sociaux soient diminués de près de douze (12) milliards pour le seul secteur de l’hydraulique par exemple, alors qu’au même moment les cabinets de la présidence de la république, du CESOC et de la primature bénéficient de prés de quatre (4) milliards pour financer des emplois fictifs de conseillers en tout genre. Au plan politique : Le FPR a examiné les conséquences découlant de la rupture du dialogue politique décidée par le Président de la république et exécuté maladroitement par le Premier ministre.
Afin d’éviter à notre pays les affres des violences électorales inhérentes à l’organisation de scrutins tronqués et frauduleux, ainsi que les crises post électorales multiformes et durables portant atteinte à la paix, à la cohésion nationale et au développement, le Front Patriotique Républicain (FPR) s’est toujours évertué à la dénonciation préventive de toutes irrégularités pouvant affecter la sincérité des scrutins à venir. C’est pourquoi, le FPR a toujours stigmatisé et dénoncé les problèmes de la représentation de l’Opposition dans les instances du CNDP, du CNF et de la CENI.
Il a également régulièrement dénoncé la conduite volontairement tortueuse du recensement électoral. Nos dénonciations ont régulièrement permis de mettre à nu les manipulations grossières du fichier électoral en cours d’élaboration. Mais à chaque fois que des indélicatesses sont découvertes, d’autres plus graves surgissent comme si le régime de la renaissance est inconscient des dangers auxquels il expose notre pays par sa volonté délibérée d’organiser des élections truquées.
C’est ainsi que malgré la sortie du coordinateur du CFEB, annonçant pompeusement la fin des saisies de listes électorales et le démarrage de leur affichage depuis le 10 Octobre, des saisies continuent à s’opérer de manière irrégulière. Nigériennes, Nigériens, Chers concitoyens Relativement aux élections, la position du FPR est sans ambigüité : les élections doivent être inclusives, justes et équitables. C’est pourquoi le FPR, ne fera aucune concession par rapport à la candidature de Hama Amadou et de la candidature de Mahamane Ousmane.
Le FPR tient à informer l’opinion nationale et internationale que les préparatifs pour le retour de Hama Amadou sont en phase terminale. Hama Amadou rentrera bel et bien à Niamey et sera candidat aux élections présidentielles de 2016, n’en déplaise au ministre procureur de la République. S’agissant de Mahamane Ousmane, le FPR rappelle au ministre de l’intérieur, procureur de la République qu’aux termes de l’article 523 du code de procédure civile « l’appel d’un jugement interjeté dans le délai a pour effet d’en suspendre l’exécution, à moins qu’il n’était assorti de l’exécution provisoire ».
En outre l’article 529 du même code dispose que « l’appel rend la chose jugée en question devant la juridiction du second degré pour qu’il soit à nouveau statué en fait et en droit ». Or, par acte du 30 avril 2013, le CDS Rahama a interjeté appel du jugement 299 du 29 avril 2015 qui d’ailleurs n’est pas assorti de l’exécution provisoire et donc ne saurait recevoir exécution en aucune manière. Les parties doivent donc garder le « statu quo ante » jusquà ce qu’intervient une décision de justice qui soit définitive.
A ce jour, aucun acte juridique n’empêche à Mahamane Ousmane de continuer à présider aux destinées du CDS Rahama et de recevoir l’investiture de son parti comme candidat aux élections présidentielles si tel est le vu des militantes et militants de son parti. C’est pourquoi, le FPR condamne et fustige le comportement du ministre de l’intérieur qui s’est substitué à la justice pour denier toute légalité à Mahamane Ousmane et lui empêcher de présider et de représenter le CDS Rahama et considère son acte comme une provocation de trop.
De même, le FPR n’acceptera d’aucune institution, le moindre traitement partisan des dossiers des candidats à toutes les élections. En tout état de cause, le Front Patriotique et Républicain réitère à l’attention de l’opinion nationale et internationale qu’il ne tolère à aucune tricherie, ni aucun trucage dans l’organisation des élections. Pour nous, les élections de 2016 doivent être inclusives, libres, transparentes, et équitables ou ne se tiendront pas !
Convaincu de l’alternance que nous comptons incarner au profit du peuple nigérien meurtri par 5 années d’indifférence, de pillage, d’injustice et de banditisme d’Etat, le FPR ne cédera devant aucune pression, aucune manipulation, aucun chantage, aucune intimidation. Persuadé que seul le consensus politique est gage de la sérénité des opérations électorales et de la stabilité post électorale, le FPR rappelle que ses exigences pour la transparence et la sincérité des scrutins restent et demeurent : L’audit du fichier électoral.
La récusation des membres de la Cour Constitutionnelle actuelle du Niger. Le fonctionnement de la CENI. Le respect des séquences traditionnelles des scrutins. Le FPR lance un appel à toutes les Nigériennes et à tous les Nigériens épris de paix et de justice afin, de s’engager dans le noble combat de préservation de la démocratie de l’Etat de droit et au service du développement national et de la prospérité.
C’est pourquoi, devant tous les problèmes évoqués et leur nuisance au processus électoral en cours, le FPR demande à ses militantes et militants, sympathisantes et sympathisants et à tous les démocrates et patriotes de se mobiliser pour répondre aux manifestations que l’opposition compte organiser à partir du dimanche 25 octobre 2015.
A Niamey les manifestations débuteront le dimanche 25 octobre 2015 par une marche suivie d’un meeting à la place de la concertation. Tous en avant pour des élections libres, équitables, transparentes, et inclusives Vive le FPR Que Dieu bénisse le Niger et son peuple.