Deux militaires nigériens ont été tués et trois autres blessés mercredi matin près de Diffa (extrême-est, proche du Nigeria), dans l’explosion de charges portées par des kamikazes du groupe terroriste Boko Haram, a annoncé le ministre nigérien de la Défense Karidjo Mahamadou à Niamey, la capitale guinéenne.
Selon le ministre, le drame est intervenu dans l’explosion des charges que transportaient des éléments de Boko Haram qui venaient d’être abattus par les militaires nigériens alors qu’ils tentaient d’entrer dans la ville de Diffa. "Les deux militaires ont trouvé la mort dans l’explosion et d’autres ont été blessés par les éclats", a-t-il précisé.
Pour le ministre de la Défense, aucun kamikaze n’a atteint son objectif, car ils ont été abattus avant leur forfait. Il n’a toutefois pas donné le nombre de terroristes tués, blessés ou arrêtés.
Cette attaque du groupe terroriste Boko Haram s’est produite à Diffa au moment où le nouveau gouverneur de la région, le Général Abdou Kaza prenait fonction.
Elle intervient également après la prorogation par le gouvernement le 14 octobre dernier de l’état d’urgence pour une durée de 15 jours dans cette partie du Niger, face à la persistance des attaques du groupe terroriste Boko Haram.
En rappel, depuis plus de 7 mois, le Niger, en même temps que d’autres pays riverains du bassin du lac Tchad, fait face à des attaques meurtrières de la secte islamique Boko Haram à partir des ses positions au Nigeria, ayant occasionné plusieurs dizaines de victimes civiles comme militaires.
Les forces armées nigériennes sont engagées dans une coalition internationale contre la secte Boko Haram, pour sécuriser la zone du lac Tchad que partagent notamment le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Nigeria.