Les FDS ont encore repoussé, dans la nuit du mardi au mercredi, deux tentatives d’attaques de la secte islamiste Boko Haram près de Diffa. Les assaillants ont pris pour cible deux endroits différents dont un poste militaire situé à quelques kilomètres du chef de la région où le nouveau gouverneur de la région, le général Abdou Kaza, venait tout juste d’arriver quelques heures auparavant.
La riposte des FDS a permis de repousser l’ennemi qui continue d’essayer une infiltration dans la ville à travers la multiplication des attaques et des attentats à l’explosif depuis le début de l’année.
Toutefois, deux assaillants ont pu faire exploser leur charge avant d’être abattus. Selon le ministère de la défense, l’explosion a provoqué la mort de deux militaires nigériens et plusieurs blessés dans les rangs des FDS. C’est du reste, à la suite de la multiplication de ces attaques ces derniers temps et en dépit de l’affaiblissement de la secte ces derniers mois, que le gouvernement a décidé d’opérer une certaine réorganisation du dispositif sécuritaire et militaire dans la région. En plus de la nomination d’un gouverneur militaire, ancien commandant en second de la MINUSMA, l’Etat d’urgence a été réinstauré, il y a quelques jours, lors du dernier Conseil des ministres.
L’accueil réservé au nouveau gouverneur par Boko Haram est certainement une tentative de réaliser un coup d’éclat qui a lamentablement échoué. Il reste que les incursions de la secte sont devenues récurrentes ces derniers temps en dépit de la vigilance des FDS. Le fait que les offensives la force multinationale ait suspendu ses offensives en raison de la saison des pluies qui rend la zone très marécageuse, a certainement permis à la secte de rependre du poil de la bête. De plus, l’armée nigériane peine toujours à reconquérir les villages frontaliers d’où la secte lance ses attaques meurtrières dans cette région frontalière du Nigeria et du Tchad.