A l’origine de l’intérêt de développer l’énergie solaire était le souci de trouver des alternatives au choc pétrolier dans le monde. Ce souci maintes fois exprimé, a finalement déterminé le choix de nombreux pays d’opter dans une large mesure pour les énergies durables, c'est à dire qui ne s’épuisent pas et qui sont propres.
Cela a commencé au niveau international avec le programme solaire mondial de l’UNESCO pour la période 1996 2005, dans lequel, il y avait une commission solaire mondiale pilotée par les Chefs d’Etat des pays membres. De l’avis des spécialistes de la question, c’était la première conscientisation sur l’importance de développer des sources renouvelables pour un développement durable. Cela a continué avec la création, en 2011, de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables qui est une agence autonome basée à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis.
L'Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA) est une organisation intergouvernementale fondée en 2009, dont la mission est la promotion des énergies renouvelables à l'échelle mondiale et qui a son siège à Abu Dhabi. Elle est appelée à jouer un rôle de premier plan en matière de transfert de technologie (coopération Nord/Sud) et de conseil au niveau des politiques incitatives facilitant la sortie des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) et leur remplacement par les énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité, géothermie, énergie marémotrice, énergie des océans). L'IRENA a donc une mission à la fois technique, juridique, économique et politique.
Lors de la 3ème session de l'Assemblée de l'Agence Internationale des Energies Renouvelables, tenus en 2013 à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis, 24 pays dont le Niger, ont apposé leur signature sur le projet de réalisation de l'Atlas des Energies Renouvelables. Le Niger a été retenu comme le 3ème pays en Afrique, après le Sénégal et le Mozambique, pour bénéficier de l'étude sur l'évaluation du potentiel des ressources en énergie renouvelables, où des actions sont déjà identifiées pour accroître le déploiement des énergies renouvelables.
L'évaluation de l'état de préparation aux énergies renouvelables (RRA) a pour but d'établir les conditions nécessaires au déploiement d'énergies renouvelables dans un pays donné et d'identifier les domaines où ce pays pourrait prendre des initiatives en vue d'exploiter ses réalisations existantes et combler toute lacune en matière d'énergie renouvelable.
Au Niger, le processus a permis d'identifier là où le déploiement des énergies renouvelables représente la meilleure option, tout en tenant en compte des éléments de développement durable (économique, social et environnemental). Les applications possibles des énergies renouvelables ont été considérées lors de ce processus d'évaluation. Les actions retenues pour le Niger, sont l'élaboration d'une politique nationale en matière d'énergie renouvelable, la mise en place d'un cadre réglementaire et institutionnel favorable aux énergies renouvelables, l'accélération de la mise en place d'une agence nationale d'accès aux services énergétiques modernes et un mécanisme de financement favorable à l'accès aux équipements destinés aux énergies renouvelables, l'évaluation des potentiels solaire et éolien, l'étude de la capacité du réseau électrique à absorber de l'électricité à base d'énergies renouvelables , le renforcement des capacités des acteurs et la création et le développement d'une filière en énergies renouvelables en milieu rural à travers le Partenariat Public Privé (PPP).
La journée nationale dédiée aux énergies renouvelables vise à promouvoir et à encourager l’utilisation de nouvelles ressources énergétiques tirées à partir du soleil (solaire), du vent (éolienne), de l’eau (hydraulique). Plus de 80% de l’énergie consommée au Niger provient de la biomasse (bois) pour un pays où le 1/3 de son territoire est désertique. Pour épargner l’utilisation massive de la biomasse le gouvernement nigérien s’est doté depuis 2004 d’une stratégie nationale et d’un plan d’action sur les énergies renouvelables ainsi que le livre blanc de la Cedeao.
Ces différents instruments juridiques adoptés par l’Etat du Niger visent à porter la part des énergies renouvelables dans le bilan énergétique de moins de 0,1% en 2004 à plus de 10% en 2020. Fort d’un riche potentiel énergétique, le gouvernement a mis en place l’Agence Nigérienne de Promotion de l’Electrification en milieu Rural (ANPER), dont l’une des missions est de promouvoir, vulgariser et rendre accessible aux populations rurales les différentes technologies d’énergie, tout en privilégiant les énergies renouvelables.
Cette ambition noble du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou de sortir les villages nigériens de l’obscurité figure dans le Programme de la Renaissance dans le volet électrification rurale qui vise à réduire l’approvisionnement inéquitable en énergie observée depuis plus d’une cinquantaine d’années dans notre pays, et qui se traduit par une disparité du taux d’accès aux services énergétiques modernes entre les différentes zones. L’impact des énergies renouvelables au niveau social permet un meilleur éclairage, l’accès aux moyens de communication, l’amélioration des résultats scolaires et de la qualité des services sanitaires. Au plan économique, l’électrification rurale permet d’exercer et de diversifier des activités le jour comme la nuit, la transformation et la conservation des produits agricoles, la création des activités génératrices de revenus permettant l’autonomisation des femmes et la création d’emplois. Une énergie est dite renouvelable lorsqu’elle provient de sources que la nature renouvelle en permanence par opposition à une énergie non renouvelable dont les stocks s’épuisent.