Dans le cadre de la commémoration du 23ème anniversaire des évènements du 09 février 1990, le Comité directeur de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) a organisé, samedi dernier au Rond point Kennedy, appelé aussi ’’Rond point des martyrs’’, un meeting regroupant tous les scolaires de la capitale. Ce meeting dirigé par le Secrétaire général du Comité directeur, Abdoul Aziz Mamane, s’est tenu dans le calme.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, Abdoul Aziz Mamane a d’abord rappelé les circonstances dans lesquelles se sont déroulés les événements du 9 février 2013. En effet, selon ce dernier, "cela fait 23 ans jours pour jours que les camarades Alio Nahantchi, Abdou Maman Saguir et Issaka Kainé ont succombé sous la répression violente et barbare du régime sanguinaire de la deuxième République".
Les évènements du 09 février 1990 ont créé le déclic de la prise de conscience générale qui a fédéré toutes les forces vives de la Nation, dont notamment l’USN, autour des idéaux et des revendications progressistes ayant trait à la démocratie et au multipartisme. L’histoire ayant ses propres lois, ces événements du 9 février 1990 sont aujourd’hui plus lisibles à la lumière de la relation avec le contexte de la 7ème République, la crise libyenne et le printemps arabe.
Aussi, le secrétaire général de l’USN a eu à regretter l’accentuation des problèmes sociaux, la cherté de la vie, le manque de perspectives pour les jeunesmais également, la mauvaise gestion des ressources naturelles. Autant de choses qui, toujours selon lui, constituent un véritable frein au décollage économique de notre pays.
23 ans après les évènements du 9 février, les scolaires nigériens continuent donc de demander justice pour la mort de Alio Nahantchi, Abdou Mamane Saguir et Issaka Kaïné et celle, plus récente, de Mahamane Lamine Maïkanti, décédé le 6 décembre 2011, suite à des émeutes à Zinder.
Les scolaires ont, entre autres revendications, demandé la création d’un cadre de réflexion qui aura pour tâche, de réfléchir et proposer des alternatives aux problèmes sociaux, d’oeuvrer à la création d’un haut commissariat chargé de la jeunesse et de la formation civique et de plaider pour la construction de logements et salles de cours dans les universités de Maradi, Tahoua et Zinder, de même que l’accélération du processus de construction des classes en matériaux définitifs. Ils ont, en outre, proposé la réhabilitation de la subvention allouée à l’USN et l’insertion des représentants de l’USN dans toutes les institutions de la République.