Alors que d’aucun pensaient que le contrôle du parti CDS RAHAMA a définitivement échappé à l’ancien président de la République Mahamane Ousmane, au vu des différentes décisions de justice rendues en sa défaveur, ainsi que l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO devant laquelle son conseil a porté l’affaire, voila que la justice nigérienne relance à nouveau le débat sur cette affaire.
En effet, par ordonnance N°173/15 du 23 octobre 2015, rendue par le juge des référés du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, dans l’affaire Mahamane Ousmane contre l’Etat du Niger, relativement à l’interdiction qui lui a été faite la semaine dernière de tenir une réunion du parti qu’il a lui-même convoquée, sous prétexte qu’il n’est plus président de ce parti, le juge des référés a dit dans sa décision «qu’il n’y a pas de défaut de qualité pour agir».
De ce fait, explique une source proche de l’ancien président, «la justice vient de reconnaitre à Mahamane Ousmane sa qualité du président du parti que le régime en place cherche par tous les moyens à lui arracher».
Pour le camp Abdou Labo, élu président du parti au dernier congrès tenu à Niamey, cette décision est une surprise. Au sein de l’opinion, c’est la confusion totale, a dit un observateur de la scène politique qui dit ne rien comprendre de la portée de cette ordonnance. Toutefois, estime-t-il, les concernés ont l’obligation de sortir expliquer les tenants et aboutissants de cette décision de justice afin d’éviter que l’opinion soit déroutée par des commentaires impropres sur ce dossier qui continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive.
