Journée nationale de lutte contre les maladies dues à la carence en Iode (TDCI) : la nécessité d’agir en synergie pour promouvoir la consommation du sel iodé et mieux lutter contre les TDCI #aNiamey

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Journée nationale de lutte contre les maladies dues à la carence en Iode (TDCI) : la nécessité d’agir en synergie pour promouvoir la consommation du sel iodé et mieux lutter contre les TDCI

Publié le mardi 27 octobre 2015 | Le Sahel

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Journée mondiale de la vue : Le ministre de la Santé Mano Aghali invite les personnes affectées à se faire examiner
Photo : M. Mano Aghali, ministre de la Santé

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Santé

La communauté internationale célèbre ce jour 27 octobre, la journée nationale contre les maladies dues à la carence en Iode. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique a livré, hier, un message dans lequel il a souligné les efforts du gouvernement dans la lutte contre la carence en iode. Il faut dire que cette dernière est responsable de plusieurs maladies dont la plus connue ici au Niger est le goitre.
La carence en iode est aussi responsable de troubles de vison, d'accouchements prématurés, de malformations congénitales ou d'avortements à répétition. L'iode est donc un nutriment dont le corps humain a nécessairement besoin en raison de 0,15mg par jour soit environ 4 grammes durant toute la vie d'un homme. Mais il faut souligner que son apport à travers notre alimentation courante s'avère insuffisante voire nulle. Il est donc un produit rarement fourni par une alimentation ordinaire. C'est d'ailleurs pour cette raison et au regard de son importance pour le bien-être du corps humain que les autorités nigériennes ont décidé de consacrer une journée. Dans son message, le ministre Mano Aghali a indiqué que l'alimentation n'arrive pas à fournir ce précieux produit en dépit du fait que la quantité nécessaire reste et demeure infime. En raison de l'absence d'iode dans le sol, les aliments et l'eau de boisson, les troubles dus à la carence en iode sont endémiques dans certains pays a dit le ministre d'où la nécessité de mettre en œuvre une stratégie pour apporter régulièrement cet élément minéral à toutes les personnes vivant dans les zones d'endémie. Divers procédés sont utilisés dont l'administration de capsules d'huile iodée, l'iodation de l'eau de boisson et surtout l'iodation du sel considéré comme aliment-véhicule, car il est couramment consommé par toutes les couches de la population.
C'est ce qui explique d'ailleurs pourquoi le sel de cuisine est universellement adopté comme véhicule dans les programmes de lutte contre les troubles dus à la carence en iode (TDCI). Le ministre de la Santé Publique a indiqué que c'est grâce à cette technique que de nombreux pays ont réussi à éradiquer la carence en iode qui constituait un véritable problème de santé publique. Le Niger qui est dans la zone d'endémie s'est résolument engagé dans le combat contre le TDCI. Il a mis en place avec l'appui des PTF, un plan de prévention basé sur l'importation du sel iodé mais aussi sur la sensibilisation des populations en vue de l'utilisation de ce sel sur l'ensemble du territoire national. Le résultat n'a pas tardé grâce à la mise en œuvre de cette stratégie. Le ministre Mano Aghali a indiqué que les réglementations ont permis d'une part d'augmenter considérablement, entre 1996 et 1998, la proportion des ménages consommant le sel iodé qui est passée de 7% à 64%. Dans la même lancée, la prévalence du goitre total et du goitre visible a été réduite respectivement de 2,2% et 0,5% selon une enquête de 2006 a dit le ministre de la Santé Publique. M. Mano Aghali a déploré la perte des acquis ces dernières années avec l'entrée frauduleuse du sel non iodé impropre à la consommation humaine en dépit de la réglementation. Dans la période 2006 2014, on a assisté malheureusement à une baisse drastique du pourcentage de ménages utilisant adéquatement le sel iodé passant de 46% à 20,9%. Rappelant le caractère multisectoriel de la lutte contre les TDCI, le ministre de la Santé Publique a déclaré qu'il est nécessaire d'agir en synergie conformément au thème de cette édition "Du sel iodé partout et pour tous, agissons ensemble pour une meilleure santé". Précisant que le Niger n'a pas perdu de vue cette multisectorialité de la lutte contre les TDCI, le ministre a indiqué que le choix du thème répond aux préoccupations du Président de la République et du Chef du gouvernement qui ont fait du bien être sanitaire et nutritionnel de la population, le cheval de bataille dans le programme de renaissance. Ainsi, en plus des mesures réglementaires anciennes et nouvelles qui ont été adoptées et mises en œuvre, de nombreuses autres actions visant la participation et l'implication de tous ont été menées. Le ministre a évoqué l'organisation des rencontres de concertation entre le ministère du Commerce et les importateurs du sel, les missions de vulgarisation de l'arrêté sur les TDCI. M. Mano Aghali a réaffirmé l'importance de la synergie entre les acteurs que sont les autorités sanitaires, du commerce, de la douane, les associations de consommateurs, les importateurs et les producteurs. Il a exhorté tous les acteurs œuvrant dans le cadre de la lutte contre les TDCI à s'investir davantage pour que la consommation du sel iodé devienne une réalité dans notre pays.

Zabeirou Moussa(onep)

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