NIAMEY -- Le gouvernement nigérien, réuni lundi en conseil des ministres, a décidé de la prorogation de l'état d'urgence dans la région de Diffa, dans l'extrême-est du Niger, proche du Nigeria, suite à la persistance des attaques du groupe terroriste Boko Haram dans cette région.
Parallèlement, le gouvernement a pris un autre décret mettant fin à la mise en garde proclamée le 4 septembre 2015 dans cette même région, pour raison d'insécurité.
Il est à rappeler que l'état d'urgence avait été initialement instauré le 10 février dernier dans la région de Diffa pour une durée de 15 jours. Après l'expiration de sa durée réglementaire, le Parlement a adopté une loi en vue de sa prorogation à chaque fois de besoin, conformément à la Constitution nigérienne.
Pendant sa durée, le ministre nigérien de l'Intérieur, "pour l'ensemble du territoire où est institué l'état d'urgence", et le gouverneur de la région de Diffa, sont autorisés à ordonner des perquisitions à domicile "de jour et de nuit".
Ces mesures interviennent alors que se sont multipliés des attentats-suicides ces derniers temps dans cette région frontalière du Nigeria.
Depuis le 6 février dernier, les localités de Bosso et Diffa, toutes frontalières du Nigeria, subissent des attaques à répétition du groupe islamiste Boko Haram, qui ont coûté la vie à des centaines de civils et de militaires nigériens. En outre, plus d'un millier de combattants de Boko Haram ont été éliminés, et autant d'éléments de la secte également arrêtés.