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Les flux financiers non contrôlés font perdre à l’Afrique 50 milliards de dollars par an (expert)
Publié le vendredi 30 octobre 2015   |  Xinhua




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DAKAR - Les flux financiers non contrôlés font perdre à l'Afrique, chaque année, 50 milliards de dollars, a noté une responsable de la Banque mondiale lors d'une récente réunion de spécialistes à Dakar, soulignant l'importance des informations financières fiables.

"L'Afrique compte 350 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté et les flux financiers non contrôlés font perdre au continent, chaque année, 50 milliards de dollars", a souligné la directrice du département Mobilisation des ressources publiques et gouvernance de la Banque mondiale, Samia Masedek.

Une situation qui, selon elle, "est une injustice qui touche globalement l'Afrique et particulièrement l'Afrique francophone".

"Des informations financières fiables sont importantes pour une meilleure gestion des ressources publiques afin de prendre de bonnes décisions", a indiqué la responsable de la Banque mondiale, une opinion partagée par des spécialistes d'Afrique francophone, réunis à Dakar.

Elle a estimé qu'"une transparence des informations financières exige une collaboration entre les décideurs politiques et les professionnels des finances comme les experts comptables".

"L'information financière doit aussi être disponible pour le public parce que les citoyens doivent savoir comment les ressources publiques financières de leurs pays sont utilisées", a-t-elle conclu.

De son côté, la présidente de la Fédération panafricaine des comptables (PAFA), Asmaa Resmouki, a soutenu qu'"une bonne information financière garantit l'optimisation des ressources financière qui est plus que nécessaire en Afrique".

"La réforme de la gestion des finances publiques demeure un défi important. Elle permet une affectation efficace et efficiente des ressources publiques", a-t-elle ajouté avant de relever que "cette réforme a démarré dans plusieurs pays africains mais avance à des niveaux très différents".

"La disponibilité d'informations financières claires constitue la pierre angulaire dans la mise en œuvre de la réforme de la gestion des finances publiques et elle nécessite une collaboration entre les organisations professionnelles de finances publiques et les services publics africains", a-t-elle enfin estimé.

Pour le président de la Fédération internationale des experts comptables francophones (FIDEF), Mamour Fall, "il faut un soutien des autorités politiques aux professions comptables pour garantir la transparence des finances publiques en Afrique francophone".

"Nous sommes dans un contexte économique caractérisé par des besoins de financements énormes et une rareté des ressources ; une information financière pertinente permettra de mesurer les performances de nos services publics", a-t-il noté.

Aussi, a-t-il soutenu, "l'obligation de transparence et de rendre des comptes de la part de l'exécutif sont une nécessité pour définir des règles budgétaires claires et pour maîtriser le patrimoine de l'Etat".

Le ministre sénégalais de l'Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, a, lui aussi, estimé que "la rareté des ressources financières exige une transparence dans la gestion des finances publiques, pour une efficience des politiques publiques".

"Une mobilisation de ressources financières sera nécessaire pour faire face aux besoins de financement du développement en Afrique francophone", a-t-il soutenu avant de souligner que "des informations financières fiables permettent également de consolider la transparence budgétaire".

"Pour accélérer la mise en oeuvre de la réforme de la gestion des finances publiques en Afrique, il faudra le soutien de la société civile, des institutions internationales comme la Banque mondiale et des institutions régionales comme l'Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA)", a-t-il enfin suggéré.

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