Le groupe français Bolloré a engagé des banques pour travailler sur une introduction en Bourse de son projet de boucle ferroviaire ouest-africaine, rapporte l’agence Reuters le 27 octobre, citant des sources proches du dossier.
Au moins quatre banques, Goldman Sachs, BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole ont été recrutées pour travailler sur la possibilité d'une introduction en Bourse, a-t-on ajouté de même source.
L’introduction devrait avoir lieu à Paris durant le premier semestre 2016 afin de lever des capitaux pour financer ce projet, qui nécessite 2 milliards à 2,5 milliards d'euros d'investissements.
«Nous avons toujours dit que nous étudierions toutes les possibilités pour trouver le bon financement. Jusqu'à maintenant, nous avons toujours avancé sur nos fonds propres», a déclaré Eric Melet, le président de Bolloré Africa Railways, une filiale du groupe Bolloré.
«Dans tous les cas, nous voulons garder le contrôle et nous apporterons une part significative du financement, comme le groupe l'a toujours fait», a-t-il ajouté, indiquant cependant qu’une structure de financement de projet ou la poursuite du financement en fonds propres font aussi partie des options possibles.
Connu sous l’appellation de Blueline, le projet de boucle ferroviaire ouest-africaine traversera cinq pays: la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo. Entamé en 2013, ce projet doit être achevé d'ici huit ans. Dans le cadre de ce projet, le groupe Bolloré prévoit de rénover des lignes existantes et d'en construire des nouvelles, comme en particulier entre le Niger et le Burkina Faso et entre le Niger et le Bénin.
Cette ligne ferroviaire devrait aussi profiter de synergies avec les terminaux à conteneurs du groupe Bolloré dans les ports en Côte d'Ivoire, au Bénin et au Togo.