Des lycéens et des collégiens qui manifestent depuis la rentrée pour obtenir de meilleures conditions de travail ont entamé vendredi une grève de 48 heures pour "exiger la libération" de 38 camarades arrêtés lors d'une manifestation la semaine dernière, a constaté l'AFP.
L'appel à la grève a été lancé pour tout le pays mais il était difficile de savoir dans l'immédiat si le mouvement était suivi en province.
"Tout est fermé. Nous avons demandé à toutes nos sections de suspendre les cours de vendredi à samedi pour exiger la libération de 38 de nos camarades arrêtés", a indiqué Soumana Sambo Ousseini, le secrétaire général de l'Union des scolaires nigériens (USN), cité par des télévisions locales .
Le dirigeant de l'Union des étudiants des instituts et écoles professionnelles du Niger (UEIPTN), Nassirou Mounkaila figure parmi les élèves arrêtés. Il avait appelé le 19 octobre à "une manifestation pacifique" qui a dégénéré en violents heurts avec les forces de l'ordre.
79 manifestants avaient alors été interpellés, selon le gouverneur de Niamey, Hamidou Garba, qui avait fait également état d'au moins sept blessés parmi les forces de sécurité.
"Comme l'Etat n'a pas assez d'argent pour construire des classes modernes, nous demandons la construction des classes en paillote en nombre suffisant", a expliqué Soumana Sambo Ousseini.
L'USN "va organiser d'autres manifestations sans violences" si "nous ne sommes pas satisfaits", a prévenu le président de l'USN.
"Nous avons satisfait 90% des demandes des étudiants. Sur les 359 classes en paillote promises 328 ont été achevées", a pour sa part assuré Hamidou Garba.
