Depuis l’ordonnance rendue par le juge des référés dans l’affaire Mahamane Ousmane contre l’Etat du Niger dans laquelle le juge dit que le requérant a « qualité pour agir », c’est une vive polémique qui s’est installée dans les deux camps du parti qui disputent depuis plus de deux ans, la légitimité à diriger le CDS Rahama.
Du côté de Mahamane Ousmane, le débat autour de la légitimité pour le contrôle du parti ne se pose même pas. « Après tout ce qui a été fait pour arracher le parti à son président légitime, voila que la justice vient de lui reconnaitre, à travers cette décision, le droit d’agir au nom du CDS Rahama. Bref, la justice lui donne raison sur l’autre camp», commente un proche de Ousmane.
Dans le camp Abdou Labo, élu président du parti au dernier congrès organisé à Niamey, c’est la crainte d’un retour à la case départ qui le torture, lui et ses supporters. Ce dernier a d’ailleurs animé un point de presse le samedi dernier à Niamey pour donner sa lecture de cette décision rendue par le juge des référés du Tribunal de Niamey.
Pour Abdou Labo, l’ancien président du parti Mahamane Ousmane fait « une lecture biaisée de l’ordonnance qui lui a été rendue », avant de qualifier toute cette polémique autour de la question de légitimé au CDS Rahama de «pire intoxication» qu’aliment Ousmane et sa suite. Aux militants du CDS Rahama, Abdou Labo dit ceci : « Je voudrais qu’à partir de cette intervention que les choses soient claires surtout au niveau de nos militants. Vraiment qu’ils n’en fassent plus cas de l’affaire de Mahamane Ousmane. On n’en a fini et de la manière la plus légale qu’il soit, c'est-à-dire par rapport aux textes qui gèrent notre pays».
Un argument qui ne peut convaincre l’aile Mahamane Ousmane qui pense que la légitimité est de son côté, surtout avec cette dernière décision rendue en faveur de Ousmane, en attendant l’arrêt de la Cour d’Appel à propos de l’appel interjeté contre la décision du tribunal de Niamey, relatif au congrès organisé par Labo à Niamey.