Composé de partis politiques, d'organisations de la société civile et de syndicats, le Front Patriotique et Républicain a battu le pavé pour dénoncer les « travers » du régime de la 7e République incarné par le président Issoufou Mahamadou. Aux termes de cette marche qui a drainé un monde important, le chef de file de l'opposition, Seini Oumarou a lu une déclaration dans laquelle il s'est longuement appesanti sur la situation sociopolitique du pays. « La situation s'est gravement détériorée au point de mettre dangereusement en péril la cohésion nationale et la stabilité du pays. »
L'opposition a surtout manifesté son inquiétude sur les prochaines élections de 2016. « Oui, Issoufou Mahamadou a compris qu'il lui est difficile de se faire réélire dans les conditions d'un scrutin libre, juste et transparent. Alors il veut user d'une part, de la colossale fortune que lui et ses proches ont amassée pour corrompre les électeurs et certains responsables politiques, et d'autre part, faire recours à une fraude massive, notamment à travers un fichier mal confectionné et inutilisable », a dénoncé Seini Oumarou.
Tout en rassurant les militants, il a informé l'opinion nationale et internationale « qu'au niveau du FPR, les préparatifs pour le retour de Hama Amadou, président du Moden Fa Lumana et candidat aux prochaines élections présidentielles sont terminés. « Hama Amadou sera bel et bien à Niamey, » a rassuré Seini Oumarou.
Ainsi, face à la situation socioéconomique et politique du pays, le FPR exige du président de la République le respect des droits et libertés des citoyens, la recomposition de la cour constitutionnelle, la réhabilitation du Conseil national de dialogue politique (CNDP) et l'audit indépendant du fichier pour aboutir à un fichier consensuel en vue d'élections inclusives, transparentes et équitables.
C'est la première fois depuis sa création que le FPR est sorti pour une manifestation de rue. Une première sortie a été programmée la semaine passée, mais a été interdite par les autorités de la ville de Niamey qui craignaient un débordement. La marche a été finalement autorisée pour se tenir dimanche.