Dans une interview au Cameroon Tribune, le président intérimaire de la Fifa et patron de la Caf a levé un coin de voile sur le choix de l’Afrique dans la course à la présidence de l’instance mondiale.
Alors qu’elle a confirmé avoir reçu tous les sept candidats engagés dans la course à la présidence de la Fédération internationale de football associations (Fifa), la Confédération africaine de football (Caf) avait cependant pris soin d’indiquer qu’elle réservait son choix pour plus tard. Dans une interview au quotidien camerounais, Cameroon Tribune, daté du 02 octobre dernier, le boss de la Caf, Issa Hayatou, qui venait d’être honoré quelques jours plus tôt par le gouvernement et le mouvement sportif camerounais, a dit pourquoi l’instance confédérale a adopté une telle position. « Les candidats se sont manifestés mais il y a une commission électorale qui doit valider les candidatures. Nous ne pouvons pas nous précipiter si cette commission ne reconnait pas un tel parce qu’il a été impliqué dans une affaire ou n’a pas respecté toutes les conditions. Nous avons quatre mois encore avant les élections. Pourquoi se précipiter ? C’est une position très sage de la part de la CAF d’attendre que toutes les conditions soient réunies pour que nous puissions prendre toutes les décisions en connaissance de cause. Seuls des néophytes en la matière peuvent se précipiter » a longuement répondu celui qui a actuellement sous sa coupe la Fifa et la Caf. Sur la question, Issa Hayatou nous ressert les même discours sur ses bonnes intentions contrariées par les membres de son comité exécutif. « J’étais la semaine dernière à une réunion du Comité exécutif de la CAF et de l’ensemble des commissions. J’ai voulu céder la place à mon premier vice-président mais le Comité exécutif a refusé en disant que le délai était très court. Ce n’est pas nécessaire de donner l’intérim. C’est pour cela que je reste. Je vais me plier en quatre pour pouvoir assumer les deux fonctions » a-t-il prétendu. Mais relancé sur la question de deux Africains parmi les candidats à la présidence de la Fifa, Issa Hayatou a fini par lever un coin de voile sans forcément cracher le morceau. Double casquette de président intérimaire de la Fifa et de patron de la Caf oblige. « Pour le moment, nous savons que nous avons un candidat qui s’est manifesté, Mr Tokyo Sexwale, qui est quand même une personnalité au parcours exemplaire. Il est aussi dans le système de la Fifa puisqu’il lui a été confié le gros dossier de la réconciliation entre Israël et la Palestine. Ce sont autant d’atouts qu’il a pour lui mais ça ne veut pas dire qu’on s’est prononcé » a laissé entendre Issa Hayatou. Plus besoin d’être grand clerc pour savoir qui des sept candidats en lice aura définitivement les faveurs de l’Afrique. Puisque si Hayatou a été à la limite laudateur avec le Sud-Africain, il a fait preuve d’une virulence inouïe concernant le Libérien Musa Bility, l’autre Africain dans la course à la succession de Blatter. « (…) La CAF a été très claire envers le premier candidat (Musa Bility, ndlr). Nous lui avons dit qu’il n’est pas le candidat de la Confédération et nous lui avons souhaité bonne chance. Pour nous, il ne remplissait pas les conditions requises. C’était une ambition personnelle que nous n’avons pas voulu partager… » a pesté Issa Hayatou.