Un militaire nigérien a été tué et plusieurs autres blessés mardi dernier après que leur patrouille soit tombée dans une embuscade du groupe terroriste Boko Haram à Dagaya, localité proche de Diffa (extrême sud-est, proche du Nigéria), apprend-on à Niamey de sources concordantes.
Cette attaque a été aussitôt suivie par une riposte de l'armée nigérienne par des frappes aériennes dans la zone, selon les autorités régionales, sans donner de bilan dans les rangs des assaillants.
Le soldat décédé a été inhumé mercredi à Diffa, en présence du 2ème vice-président du parlement nigérien, M. Daouda Marthé, des hauts responsables militaires de l'armée nigérienne et du gouverneur de la région, le général Abdou Kaza, peut-on voir sur des images diffusées mercredi soir par la télévision nationale.
Depuis le 6 février dernier, rappelle-t-on, les localités de Bosso et Diffa, toutes frontalières du Nigéria, subissent des attaques à répétition du groupe islamiste Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens.
De même, plus d'un millier de combattants de Boko Haram ont été éliminés, et autant d'éléments de la secte également arrêtés, grâce aux interventions des forces armées nigériennes appuyées par l'armée tchadienne, dans le cadre d'une coalition internationale, pour sécuriser la zone du lac Tchad que partagent notamment le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Nigéria.
Cependant, ces deux derniers mois, la menace du groupe terroriste se fait de plus en plus oppressante illustrée par des d'attaques-suicides dans les villes nigériennes de cette région frontalière du Nigéria, cette fois-ci, par des actions kamikazes, ayant fait des dizaines de victimes et d'importants dégâts matériels.