Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

2ème Commission sur "l’Atténuation des Crises et les Mécanismes de Renforcement de la Capacité de Résistance des PMA, des LLDCs et des SIDS à New York : Innover dans les dispositifs d’appui aux pays les plus défavorisés
Publié le vendredi 6 novembre 2015   |  Onep




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, Chargée de l'Intégration Africaine, Mme Kaffa Rakiatou Christelle Jackou, a participé le 30 octobre dernier à New York à la Manifestation Spéciale de la 2ème Commission sur "l'Atténuation des Crises et Mécanismes de Renforcement de la Capacité de Résistance des PMA, des LLDCs et des SIDS ". A cette occasion, elle a livré une importante allocution.


Dans son discours, la ministre déléguée en charge de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur a indiqué qu'en plus de son caractère symbolique, cette manifestation constitue aussi une occasion pour la communauté internationale de discuter de façon plus approfondie des voies et moyens de compléter les différents dispositifs d'appui prévus ou existants en faveur de ces groupes de pays afin de faire face plus efficacement aux défis de développement auxquels ils sont confrontés.


Mme Kaffa Rakiatou Christelle Jackou a remercié le Haut Représentant des Nations Unies pour les Pays les Moins Avancés, les Pays en Développement sans Littoral et les Petits États Insulaires en Développement, M. Gyan Chandra Acharya, pour son engagement de longue date dans la défense des intérêts de ''nos groupes de pays et pour le travail d'avant-garde qu'il mène en vue de leur prise en compte dans les processus économiques mondiaux''.


Elle a souligné que les Etats entreprendront bientôt la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable pour l'horizon 2030 alors que la crise économique et financière des années 2008 n'a pas encore fini de produire ses effets négatifs sur l'économie mondiale en général, et celle des pays moins avancés, insulaires ou sans littoral en particulier. Et en dépit des programmes d'action spécifiques existants pour répondre aux besoins particuliers de développement de ces derniers, notamment la Voie de Samoa pour les Petits États Insulaires en Développement, le Programme d'Action d'Istanbul pour les Pays les Moins Avancés, et le Programme d'Action de Vienne pour les Pays en Développement sans Littoral, ces pays continuent à compter l'écrasante majorité des pauvres de la planète et à être les plus vulnérables aux chocs extérieurs et naturels.

''Marginalisés des circuits économiques et des échanges extérieurs du fait de ces défis particuliers, leur participation cumulée au commerce mondial ne représente guère plus de 1%. Les changements climatiques qui constituent l'un des défis majeurs de notre temps exercent pour leur part une pression sur la survie même des uns et l'environnement vital des autres. Les phénomènes de la montée du niveau de la mer, d'inondations, d'assèchement et d'ensablement des mares et des cours d'eau, de sécheresses, de désertification et de dégradation des terres qui en sont quelques-unes des manifestations, exposent certains de ces États à un risque permanent de disparition et d'autres types de catastrophes'', a dit la ministre déléguée.


Elle a ajouté qu' on peut se féliciter de ce que la communauté internationale ait pris la mesure du défi dans la plupart de ces cadres d'intervention, notamment la Convention Cadre sur les Changements Climatiques, la Convention sur la Lutte contre la Désertification, la Convention sur la Diversité Biologique, le Cadre de Sendaï, la Voie de Samoa, le Programme d'Actions d'Istanbul, le Programme d'Actions de Vienne, l'Agenda d'Action d'Addis Abeba ou plus récemment encore le Programme de Développement Durable pour l'Horizon 2030. ''Il n'en demeure cependant pas moins que la question de mécanismes d'intervention ciblée et urgente se pose tant dans le cadre de ces instruments, qu'au niveau national de nos États, et c'est à priori toute la problématique de notre présente rencontre'', a indiqué Mme Kaffa Rakiatou Christelle Jackou.


Dans cette optique, a-t-elle dit, le Niger qui appartient à la fois aux catégories des pays les moins avancés et de ceux sans littoral, est également un pays sec et désertique à 75% de son territoire. L'agriculture et l'élevage qui occupent 80% de sa population restent encore traditionnels et constamment soumis à des aléas climatiques caractérisés par des sécheresses récurrentes. Ce qui expose chaque année une partie de la population à l'insécurité alimentaire et à la perte de têtes de bétail, toutes choses qui aggravent le manque de revenus et l'ampleur de la pauvreté dans le pays.


La ministre déléguée a souligné qu'à ces facteurs de crises, s'ajoute une insécurité grandissante née des activités terroristes et de la prolifération de trafics de tous ordres qui sévissent désormais dans toute la sous-région du Sahel, et qui imposent d'autres combats en plus de celui contre la pauvreté. Face à cet état de choses, le Niger a développé une politique de renforcement de ses cadres d'intervention. Elle a indiqué que dans le domaine des crises alimentaires, plusieurs mécanismes opérationnels de prévention, d'atténuation, de gestion et d'appui à la résilience regroupés dans le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires (DNPGCCA) ont été mis en place ou renforcés.


Elle a cité la Cellule de Coordination du Système d'Alerte Précoce et de Prévention des Catastrophes (CC/SAP/PC) chargée d'assurer la collecte, le traitement, l'archivage de toutes les données utiles dans le domaine alimentaire, pastoral, sanitaire, nutritionnel et socio économique, et d'en alerter les autorités, à travers des diagnostics de situations probables de crises et catastrophes et l'EPER (enquête prévision et estimation des récoltes) ; la Cellule Crise alimentaire et Gestion des Catastrophes (CCA/GC) chargée de l'évaluation des besoins alimentaires, de la préparation et de l'exécution des plans d'aide aux populations; la Cellule de Coordination Humanitaire ( CCH ) créée en 2012 pour prendre en charge les cas de sinistrés, de réfugiés, de rapatriés et de déplacés; et la Cellule des Filets Sociaux ( CFS ) qui coordonne les travaux communautaires sous forme de "cash for Work" ou " food for Work" et la promotion des bonnes pratiques en matière d'hygiène et de santé notamment.


Selon Mme Kaffa Rakiatou Christelle Jackou, ce dispositif regroupe plusieurs partenaires bilatéraux et multilatéraux, notamment l'État du Niger, l'Espagne, la France, le Canada, les États Unis, l'Allemagne, le Luxembourg, la Suisse, l'Italie, l'USAID, l'AECID, la FAO, le PAM, l'UNICEF, le PNUD, l'Union Européenne, le GIZ, qui ont créé une Commission Mixte de Concertation État-Donateurs.


Elle a ajouté qu'en accédant au pouvoir en 2011, et afin de renforcer ce dispositif, SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l'Etat, a mis en place l'Initiative dite 3N " les Nigériens nourrissent les Nigériens" axée notamment sur l'accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques, ainsi que sur la résilience des populations face aux changements climatiques, y compris le renforcement des mécanismes d'anticipation, de prise en charge et de coordination des urgences alimentaires et humanitaires. Dans cette optique, un Haut-commissariat à l'Initiative3 N a été créé auprès du Président de la République.


Dans les zones les plus vulnérables, qui sont à la fois à vocation pastorale, couloirs de transit des migrants, et surtout les plus exposées aux trafics de drogues, d'armes, de personnes et aux menaces terroristes, il a été mis en place une Stratégie de Développement du Sahel (SDN) dont l'objectif est la contribution au développement économique et social de ces zones sahélo-sahariennes du pays par la création de conditions durables de paix et de sécurité des biens et des personnes.


Cinq (5) axes prioritaires y ont été définis, notamment: le renforcement de la sécurité des biens et des personnes; l'accès des populations aux opportunités économiques et l'emploi des jeunes; le renforcement de la gouvernance locale; l'amélioration de l'accès des populations aux services sociaux de base; et l'insertion socio-économique des Nigériens rapatriés forcés de certains pays voisins.


Au plan international, la ministre déléguée a indiqué que le Niger attend, avec beaucoup d'intérêt, les conclusions de la prochaine Cop 21 à Paris au titre de laquelle il a d'ailleurs présenté sa CPDN (Contributions Prévues Déterminées au niveau National). Elle a ajouté que notre pays souhaite également que la communauté internationale innove dans ses dispositifs d'appui aux pays les plus défavorisés à travers la mise en place de mécanismes d'intervention plus concrets, plus tangibles et surtout plus capables de mobiliser rapidement des ressources financières, des matériels et équipements ou des expertises, adaptés aux situations d'urgence concernées.


Oumarou Moussa(onep)

 Commentaires