NIAMEY -- Le président nigérien Mahamadou Issoufou dont le mandat arrive à terme en avril prochain a été investi samedi à Niamey comme candidat de sa formation politique, le Parti nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS), aux élections présidentielles au Niger en 2016.
Un congrès extraordinaire d’investiture a eu lieu samedi, auquel ont pris part toutes les structures et associations du parti, des délégations venues de l’intérieur du pays et de l’étranger, les représentants des partis alliés (majorité présidentielle), ainsi que des représentants du corps diplomatique au Niger.
Elu à la magistrature suprême en 2011, le président sortant tentera au scrutin présidentiel prévu le 21 février prochain de succéder à lui-même à la tête du Niger pour un second et dernier mandat de cinq ans, comme le prévoit la constitution nigérienne.
En investissant de nouveau Mahamadou Issoufou candidat pour les élections présidentielles en 2016 au Niger, c’est "lui donner l’opportunité de poursuivre l’œuvre de construction nationale qu’il a si bien entamée", a indiqué le président du PNDS, Bazoum Mohamed, dans son discours d’investiture.
Mahamadou Issoufou appartient à l’ethnie Haoussa (majoritaire au Niger). Il a été quatre fois candidats malheureux aux élections présidentielles au Niger (1993-1996-1999 et 2004), avant d’être élu au dernier scrutin en 2011, au second tour, face au candidat du Mouvement national de la Société de Développement (MNSD), Seyni Oumarou.
Trois autres personnalités ont déjà fait acte de candidature à ces élections présidentielles 2016 au Niger. Mahamane Jean Padonou de la Convergence pour la Démocratie et le Progrès (CDP); l’ancien président du parlement, Hama Amadou, en exil, pour le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA); et Amadou Boubacar Cissé de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR).
Selon le chronogramme proposé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les élections législatives couplées au premier tour du scrutin présidentiel sont prévus pour le 21 février 2016, le deuxième tour de l’élection présidentielle est prévu le 20 mars, suivi des locales le 9 mai 2016.
L’ensemble de ces élections (présidentielles, législatives et locales) vont coûter un peu plus de 38,8 milliards de FCFA dont les 50% seront financés à partir de la contribution de l’Etat et la moitié restante attendue des partenaires, selon le président de la CENI, Boubé Ibrahim.