Grâce au projet de résilience financé par Food for Peace et exécuté par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et la FAO, des habitants de Daraye ont pu récupérer leurs terres dégradées et cultiver leurs champs.
Oumou Mounkaila, 45 ans et mère de neuf enfants, est heureuse. Elle a planté du mil, du maïs et des arachides. Elle fait partie des ménages très pauvres qui participent aux travaux de récupération et de mise en valeur des terres dégradées. La vie n'a pas toujours été rose pour Oumou. Pour en arriver là où elle est aujourd’hui, le chemin a été long et semé d’épreuves terribles. Oumou disposait d’un lopin de terre inexploitable et abandonné. Rien ne poussait sur sa terre, donc elle ne pouvait rien cultiver.
Pour nourrir sa famille, elle a quitté Daraye pour aller piler le mil chez les plus fortunés dans les villages avoisinants. Elle profite aussi pour tresser d’autres femmes moyennant des peccadilles. Ce n’est pas tout les jours qu’Oumou revient à la maison avec de quoi nourrir ses enfants. «Un jour il n’y avait rien à la maison. J’ai fait le tour et je n’ai rien trouvé. Mon mari aussi n’avait rien. Les enfants ne pouvaient pas aller à l’école parce qu’ils avaient faim,» a déclaré Oumou. «Les moments les plus glorieux sont quand mon enfant qui a quitté le village pour partir en exode à Niamey, la capitale, m’envoie un peu de céréale. Là, nous nous régalons mais la plupart du temps je ramassais les sons du mil que je pilais aux gens et je préparais la bouillie pour la famille. C’est notre quotidien.»
Le projet PAM-FAO auquel Oumou a pris part consiste à récupérer les terres rocailleuses par des techniques simples de construction des demi-lunes, des Zaïs, des cordons pierreux, des murets et des banquettes pour retenir l’eau dans les champs, apporter la fumure organique et favoriser la culture de produits vivriers. En retour, elle reçoit des rations de vivres du PAM pour nourrir sa famille...