Les partis membres de l’Internationale socialiste, en conclave à Niamey, ont appelé lundi à la restauration de la démocratie et de la paix au Mali, pays dont la partie nord a été occupée par des terroristes que des forces franco-africaines pourchassent depuis plusieurs semaines.
Il faut d’ores et déjà travailler à l’étape qui est celle de la restauration de la démocratie au Mali et de son développement économique et social. Ce qu’attendent les populations, c’est que la stabilité soit assurée’’, a indiqué Harlem Désir, premier Secrétaire du Parti socialiste français.
Selon lui, ‘’il s’agit donc de reconstruire l’Etat de droit pour réussir des élections présidentielles et législatives transparentes, pluralistes, démocratiques et crédibles, ainsi d’accompagner les forces politiques et la société civile malienne dans la préparation de ce rendez-vous électoral’’.
Pour sa part, le Sénégalais Ousmane Tanor Dieng, vice-président de l’International socialiste, la situation au Mali met aussi en évidence l’urgence de construire une unité politique africaine capable de faire face aux situations du genre.
Ce qui, a-t-il souligné, constitue un défi pour l’intégration africaine, car ‘’dans notre sous-région ouest-africaine, le moment est venu, et la guerre au Mali nous en fournit l’occasion, de créer une force militaire de la CEDEAO en tirant des enseignements de la création de l’ECOMOG et de ses interventions au Libéria et en Sierra Leone’’.
Selon Tanor Dieng, ‘’il nous faut nous doter de forces d’intervention rapide suffisamment nombreuses et dotées de moyens et d’armements et capables de garantir la sécurité individuelle et collective de nos Etats’’.
Deux partis du Mali, l’Alliance démocratique du Mali (ADEMA) et le Rassemblement du peuple malien (RPM) prennent part aux travaux de cette 3-ème réunion du comité Afrique de l’Internationale socialiste.