Le Secrétaire Exécutif de la CBLT discute avec le Président Issoufou Mahamadou des attentes de l’Organisation à l’issue de la Conférence de Paris sur le changement climatique
Publié le lundi 9 novembre 2015 | Agence Nigerienne de Presse
NIAMEY - Le Secrétaire Exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), le Nigérian Sanusi Imran Abdullahi, a discuté ce lundi 9 novembre à Niamey avec le Président nigérien Issoufou Mahamadou, également président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation, des attentes de cette organisation sous régionale à l’issue de la Conférence de l’ONU sur le changement climatique( COP 21), prévue à Paris, courant novembre-décembre prochains .Selon ce responsable régional, qui rappelle d’abord que les Etats africains, qui sont les moins pollueurs, sont les plus exposés aux effets du changement climatique et de la pollution, « les dirigeants des Etats membres de la CBLT feront des propositions aux Etats industrialisés dans le cadre de la lutte contre les effets du changement climatique ».Evoquant le défi majeur actuel auquel les Etats membres de la CBLT font face, notamment les exactions du groupe terroriste nigérian Boko Haram, M. Sanusi Imran Abdullahi a noté des succès dans la lutte engagée par les Etats grâce à la Force Mixte Multinationale mise en place contre le groupe terroriste, reconnaissant tout de même que les terroristes ne sont pas encore totalement éradiqués.
Aussi, a-t-il sollicité l’appui des bailleurs de fonds de la CBLT pour une meilleure efficacité de la lutte engagée par les militaires du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Bénin contre Boko Haram, tout en prévoyant une fin proche pour le groupe insurrectionnel nigérian.Rappelons ici que la CBLT a organisé en avril 2014 une table ronde des bailleurs de fonds à Bologne en Italie, au cours de laquelle elle a obtenu des promesses de financement de son Plan quinquennal 2013-2017. Lors de cette conférence, les Chefs d’Etat réunis à cette occasion ont décidé de la création d’un Comité Scientifique International dont la mission est d’appuyer le Secrétariat Exécutif de la CBLT à mettre en œuvre ce plan.La CBLT, note-t-on, a été créée le 22 mai 1964 par quatre pays riverains du Lac Tchad : le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Mais le nombre de pays membres est passé à six pays depuis l’adhésion de la République Centrafricaine en 1996 et de la Libye en 2008. Le Soudan, l’Egypte, la République du Congo et la RD Congo sont membres observateurs. Le siège de l’Organisation est à N’Djamena, au Tchad.La CBLT a pour mandat, la gestion durable et équitable du Lac Tchad et des autres ressources en eaux partagées du bassin éponyme, la préservation des écosystèmes du Bassin Conventionnel du Lac Tchad, la promotion de l’intégration et la préservation de la paix et de la sécurité transfrontalières dans le Bassin du Lac Tchad.