Colloque international sur la culture de la paix dans le Bassin du Lac Tchad tenu à Diffa du 2 au 4 Novembre 2015 : « Clewa Sleye » 1. Contexte et justification
La Région de Diffa est située à l'Est du Niger correspondant aux marches nord du Borno. Elle est caractérisée par une diversité de paysages comprenant des cuvettes, des dunes vives comme le désert du Tal, des steppes arbustives à arborées et des vallées à hautes potentialités agricoles et piscicoles dont la vallée de Mamouri. L'agriculture, l'élevage et la pêche constituent les principales activités d'une population fière et paisible. Cette Région fait partie du bassin du lac Tchad qui s'assèche progressivement depuis des décennies et atteint de nos jours une superficie d'environ 3000 km2. L'érosion des sols, l'ensablement des cuvettes, et plusieurs autres raisons sont avancées pour expliquer cette situation, telles que les sécheresses successives des années 70 et 80, la pression démographique et le réchauffement climatique.
L'ensemble de ces problèmes écologiques ont pour conséquence une vulnérabilité récurrente des populations par rapport à la sécurité alimentaire, la santé et l'accès à l'éducation. La situation serait identique dans les autres compartiments du bassin du Lac Tchad. C'est dans ce contexte que la secte Boko Haram a trouvé un tissu social vulnérable et donc exposé à l'expansion de son idéologie.
L'Université de Diffa, avec l'appui du Gouvernorat et du Conseil Régional de la Région, a organisé du 2 au 4 Novembre 2015 à Diffa un «Colloque international sur la culture de la paix dans le Bassin du Lac Tchad». Cette initiative est une contribution complémentaire aux importants efforts nationaux de construction et de consolidation de la paix très chères aux plus Hautes Autorité de notre pays au premier rang desquelles S.E. Elhadj Issoufou Mahamadou, Président de la République pour qui la paix et la sécurité de notre territoire et de la population sont un souci permanent et S.E. Monsieur le Premier Ministre Brigi Rafini et tout son Gouvernement.
2. Objectifs :
L'ambition de l'Université de Diffa, à travers ce colloque, est de mobiliser la communauté scientifique nationale et internationale, la Société Civile, les ONG et Syndicats pour réfléchir sur la situation des villes, villages et campagnes du bassin du Lac Tchad dans cette situation de crise sécuritaire qui a affecté les populations locales et proposer des actions visant à soulager la souffrance de ces populations.
La présente synthèse concerne l'axe 4 des réflexions qui porte sur les recommandations pour une sécurisation durable des populations du Bassin du Lac Tchad.
3. Résultats attendus :
Plusieurs résultats étaient attendus de ce colloque : (1) les capacités des participants renforcées autour des thématiques: paix, civisme, jeunesse, citoyenneté et développement ; (2) les capacités de veille et de lutte contre la nébuleuse Boko Haram et toute forme de menace de paix et de terrorisme renforcées ; (3) la mise en place d'un mécanisme de contrôle des pratiques négatives contraires à l'islam diffusées par Boko Haram et d'autres réseaux terroristes à travers des séances d'information, d'éducation et de communication dans les écoles, les fadas et en milieu administratif ; (4) les connaissances des leaders d'opinion en droits humains en lien avec l'islam véritable renforcées ; (5) les préjudices subis par les populations sont identifiés et analysés ; (6) les grandes lignes d'un plan de développement régional est défini ; (7) les ONGs et les partenaires sont mobilisés pour s'approprier les idées du plan de développement régional ; (8) un réseau entre les institutions riveraines du Bassin du Lac Tchad est mis en place ; (9) un comité de suivi des recommandations du colloque est mis en place et rendu opérationnel ; (10) un réseau sous-régional à même d'organiser des colloques tournants sur les pays (Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad, Bénin, Burkina Faso et Mali) est mis en place ; (11) des résolutions à transmettre aux autorités nationales compétentes et aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) sont formulées et (12) les actes du colloque sont publiés.
4. Analyse de la situation
La crise sécuritaire due à l'émergence de Boko Haram sur la scène stratégique du bassin du Lac Tchad a induit un désordre sans précédent dans la sous-région. Réfugiés, déplacés internes et retournés se trouvent dans chacun des quatre pays riverains du Lac, pris en charge par les Etats, leurs partenaires internationaux et la solidarité nationale ou gérant leurs survivances dans des abris précaires et inaccessibles à l'aide, à cause de l'insécurité. De nombreux villages ne sont qu'amas de ruines, détruits par le feu. Les cités occupées par les insurgés gardent les traces profondes des pillages violents et les marques insalubres de la colère sur les lambris de maisons naguère rutilantes. Sachant bien qu'ils seront délogés tôt ou tard, les occupants semblent inscrire les traces destructrices de leur passage dans la mémoire des citadins. Les structures sociopolitiques locales telles que les chefferies traditionnelles sont temporairement démantelées et leurs titulaires accusés tantôt d'intelligence avec l'ennemi, tantôt de collaboration avec les pouvoirs publics, sont pris entre deux feux ; ils ont, comme leurs administrés, cherché refuge là où ils pouvaient, déconnectés de leurs populations. Les activités économiques aux frontières (agriculture, élevage, commerce) sont globalement arrêtées, entrainant le dépérissement des marchés périodiques, la destructuration des échanges transfrontaliers entre le Nigeria et ses voisins, la réduction des aires de transhumance... Le Lac n'est plus cet oasis de sécurité alimentaire et de paix hydrique dont les ressources halieutiques et le potentiel agropastoral des terres exondées offrent d'habitude à une population transnationale, des moyens de vie décente et d'accumulation permanente. La crise de la jeunesse est palpable, en l'occurrence l'errance de milliers d'entre eux vivotant de tâches épisodiques, sans perspective de fonder aisément un foyer, de sortir de la maison familiale pour bâtir leur propre gîte, de valoriser un diplôme obtenu dans l'une des universités environnantes, d'échapper aux aléas climatiques...
La conjonction de plusieurs types de frustrations a facilité la tâche aux tenants de l'action violente dont les discours ethnicistes, régionalistes, religieux ou néo-marxistes, ont, à divers moments de l'histoire sociopolitique du bassin tchadien, construit des extrémismes sous la forme de rébellions, de velléités sécessionnistes, d'insurrections urbaines, d'affrontements intercommunautaires, d'irrédentismes. Si la radicalisation religieuse est croissante, l'on ne peut comprendre sa rapide expansion qu'en l'associant à la colère socioéconomique et accessoirement sociopolitique. Mais pendant que les analyses scientifiques restent redondantes sur l'historique de Boko Haram, des thèses faciles attribuant l'instabilité actuelle à une insurrection identitaire nourrissent des violations des droits humains et la stigmatisation de l'école coranique.
Pourtant, la crise s'est construite sur la longue durée, mûrissant au fur et à mesure que des strates des jeunes en manque sont venues s'agréger à celles qui étaient en attente, que des réseaux transfrontaliers se sont partiellement criminalisés, que des modes locaux de régulation se sont quasi-institutionnalisés aux frontières pendant que les Etats étaient préoccupés par des problèmes intérieurs, que la coopération en matière de défense et de sécurité a tardé à s'opérationnaliser à cause notamment des conflits interétatiques. La faiblesse de la prospective sous-régionale est si saillante que la mise en exergue soudaine de la variable socioéconomique comme source de conflit et de criminalité est apparue comme une révélation, là où elle devait avoir servi longtemps auparavant comme outil de prévention.
Des réponses sont en cours sur fonds propres des Etats ou avec l'appui des partenaires extérieurs. Plans d'urgence, G5 Sahel, Force multinationale mixte, sécurisation de la nationalité, actions à haute intensité de main-d'œuvre sont autant de réponses dont l'impact se mesurera à long terme. Cependant, dans le bassin tchadien tout comme sur la scène internationale, des axes de sortie de la vulnérabilité conflictogène et criminogène sont tracés.
5. Recommandations pour une sécurisation durable des populations du Bassin du Lac Tchad
5.1. A l'endroit des autorités des pays membres du Bassin du Lac Tchad et de leurs partenaires techniques et financiers :
5.1.1. Au plan sécuritaire
R1 : Renforcer le dispositif de sécurité à l'intérieur des pays et au niveau transfrontalier et impliquer les populations dans la gestion de la crise.
R2 : Renforcer les capacités et moyens des Forces de Défense et de Sécurité pour mieux assurer leur mission avec une coordination sous-régionale efficace.
R3 : Renforcer les activités civiles et militaires de sensibilisation des communautés sur les indices de reconnaissance des suspects de la secte Boko Haram et les consignes de sécurité.
R4 : Renforcer le contrôle de la circulation des stupéfiants et l'éducation des jeunes contre ces fléaux.
R5 : Développer des stratégies pour identifier les acteurs potentiels de ce mouvement et instaurer un dialogue avec ces acteurs.
R6 : Mettre en place des programmes de développement intégré des zones frontalières. Dans ce sens:
- Regrouper les villages frontaliers pour constituer des groupements plus viables dotés d'infrastructures sociales de base adéquates ;
- Répartir en concertation avec les pays voisins, la localisation des infrastructures de sorte à renforcer l'intégration transfrontalière (centres de santé, écoles, marchés, aires de jeu, etc.);
- Aménager des zones agricoles et pastorales dans les no man's lands que sanctuarisent les bandes armées.
R7 : Instaurer un dispositif de sécurité durable aux frontières. Pour y parvenir:
- Pérenniser les actions conjointes/simultanées instaurées par la Force multinationale mixte ;
- Etendre et encadrer le droit de poursuite ;
- Installer des unités permanentes à même de protéger le déroulement des activités économiques et transfrontalières ;
- Relancer les rencontres périodiques entre les autorités administratives frontalières, lesquelles devraient disposer d'un conseiller aux affaires frontalières et stratégiques ; à cet effet, un Forum des Gouverneurs des Etats et régions frontaliers du Nigeria et du Cameroun a été créé en 2015.
R 8: Elargir les missions de la CBLT. Ainsi:
- Etendre l'entendement de sa mission de promotion de la paix entre Etats riverains du Lac pour incorporer la gestion des conflits et la sécurisation comme elle l'a fait d'ailleurs depuis 1983 (démarcation des frontières sur le lac, patrouilles mixtes) ;
- Densifier le travail du département en charge de la coopération, de l'intégration et de la sécurité pour qu'il organise la veille stratégique, la constitution d'une base de données pertinentes sur la paix, la sécurité et l'intégration ;
- Ouvrir des bureaux de liaison de la CBLT dans les chefs-lieux des Régions riveraines du Lac ;
- Doter l'organisme d'un nouveau siège ou réhabiliter l'actuel pour épouser sa nouvelle stature ;
- Créer des postes d'analystes en intégration, en paix, en sécurité, en promotion des droits humains et genre...
5.1.2. Au plan social et économique
R9 : Accompagner les victimes à retrouver une vie normale à travers la proposition des activités génératrices de revenus.
R10 : Renforcer les aides d'urgence sur les camps de déplacés, de réfugiés et les populations dont les activités sont compromises (alimentation, santé, éducation).
R11 : Créer de l'emploi pour les jeunes qu'il faut nécessairement insérer pour éviter les influences négatives.
R12: Développer des projets de développement et entreprises à même de prendre en charge les jeunes.
R13: Prioriser la formation et l'emploi des jeunes. A cet effet:
- Doter les écoles de formation existantes d'équipements nouveaux, de formateurs qualifiés et en nombre suffisant, de programmes de formation adaptés aux besoins contemporains et à venir du monde du travail ;
- Créer davantage de centres sous-régionaux de formation aux métiers de l'agriculture, de l'élevage et de l'artisanat sous l'égide de la CBLT ;
- Réhabiliter ou créer des centres de formation aux métiers répondant au niveau d'instruction des jeunes en quête d'emploi
- Multiplier les centres d'alphabétisation fonctionnelle au profit des femmes illettrées et des centres sociaux pour les adultes précoces (filles-mères, veuves précoces, jeunes répudiées).
R 14: Soutenir l'entreprenariat des jeunes. Pour ce faire:
- Organiser des formations au montage de projets ;
- Organiser des salons mobiles de l'entreprenariat des jeunes ;
- Désigner des tuteurs pour accompagner la formalisation des idées d'entreprises portées par des jeunes ;
- Alléger les conditions d'accès au crédit pour les jeunes porteurs de projets.
R 15 : Formaliser les écoles coraniques et encadrer l'enseignement religieux.
A cette fin:
- Recenser et cartographier les écoles coraniques dans chaque pays ;
- Dresser les statistiques des effectifs par âge et genre afin d'inscrire parallèlement les plus petits dans les écoles modernes ;
- Créer des établissements d'enseignement mixte avec des maîtres affectés aux enseignements religieux et aux savoirs profanes ;
- Recenser et recycler les maîtres coraniques ;
- Organiser des sessions de formation des imams et réglementer l'exercice de ce métier ;
- Adopter un programme d'enseignement religieux à l'usage des écoles coraniques formalisées.
R 16 : Sensibiliser au respect des droits humains, à l'éthique et à la transparence. Pour cela:
- Impliquer les organisations de la société civile dans la sensibilisation au respect des droits de l'homme ;
- Réglementer et appliquer des quotas d'accès des jeunes, des femmes et des minorités aux fonctions électives ;
- Inscrire les droits de la femme au programme d'enseignement des écoles coraniques formalisées ;
5.2. Au plan de la recherche et de la stratégie sous-régionale
R17 : Soutenir une coopération soutenue avec les universités à travers l'appui à la recherche et à la mise en réseau des universités pour une exploitation rationnelle des résultats par les décideurs.
R18 : Encourager la mise en place d'un centre de formation et recherche sur la paix et le développement.
5.3. A l'endroit des chercheurs et Universitaires :
R 19 : Continuer à réfléchir sur les méthodes et les outils pour éradiquer le phénomène de Boko Haram imposé au pays de la sous-région du bassin du Lac Tchad.
R 20 : S'approprier l'état des lieux de la situation sécuritaire du Bassin de Lac Tchad.
R21 : Développer des formations spécialisées sur les questions de Paix et de Sécurité au niveau sous-régional.
R22 : Mettre en place un réseau universitaire sous-régional du Bassin du Lac Tchad pour mener des recherches-actions pouvant contribuer au développement harmonieux de la zone. Le réseau a été dénommé Réseau International de Recherche sur la Paix et le Développement dans le Bassin du Lac Tchad.
R23 : Mettre en place une stratégie de l'éducation adaptée aux conditions actuelles de la région.
R 24 : Redynamiser la CBLT en vue de rendre plus visibles et plus cohérentes ses actions sur le développement local au niveau des pays membres du Bassin du Lac Tchad à travers l'intercommunalité.
5.4. A l'endroit des populations
R25 : Les participants au Colloque lancent un vibrant appel à toutes les populations du Niger, particulièrement celles de la région de Diffa, pour qu'elles apportent l'appui nécessaire afin d'identifier, de dénoncer et de mettre hors d'état de nuire l'ennemi d'où qu'il vienne.
Sans être exhaustives, ces recommandations visent à se situer dans le sens de la modernité, mais en tenant compte des legs sociaux et culturels des populations. Sécuriser le développement, accroître l'accès à l'emploi, renforcer la coopération transfrontalière et la présence de l'Etat aux marges, renforcer l'autorité et les moyens d'action des chefs traditionnels, organiser la prospective sont autant d'attitudes que nombre de sous-régions confrontées aux crises ont adoptées. Le bassin tchadien peut copier et innover.
6. Auteurs
6.1. Conférenciers :
Pr Saïbou Issa, Directeur Général de l'Ecole Normale Supérieure de Maroua, Université de Maroua, Cameroun ;
Pr Maïkoréma Zakari, Enseignant - Chercheur à l'Université Abdou Moumouni ; Dr Kodi Mahamat, Directeur Général de l'Ecole Normale Supérieure de N'Djaména, Tchad ;
Pr Kyari Mohammed, Recteur de Modibbo Adama University of Technology, Nigeria; Aliyu Shugaba, Vice-recteur de l'Université de Maiduguri, Nigeria ;
Dr Awat Hisseine Mahamat, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de N'Djaména, Tchad; Pr Mahaman Tidjani Alou, Président du Comité Scientifique du Colloque international de la culture de la paix dans le Bassin du Lac Tchad, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger ; Dr Sitou Lawali, Rapporteur Général du Colloque, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger ; Honorable Dr Daouda Mamadou Marthé, Premier Vice Président de l'Assemblée Nationale du Niger ; Dr Rabani Adamou, Université de Tahoua, Niger ; M. Moussa Tchangari, Secrétaire Général de l'Association Alternative Espaces Citoyens, Niger ; Dr Souley Adji, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger ; Dr Kiari Fougou Hadiza, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie, Université de Diffa ; Dr Abdoul-Aziz Saïdou, Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi, Niger ; Honorable Dr Moussa Zangaou, membre de la Commission Défense et Sécurité de l'Assemblée Nationale, Vice-président du Comité inter-parlementaire de l'UEMOA, Enseignant-chercheur à l'Université Abdou Moumouni de Niamey ; Dr Mallam Issa Mahaman, Vice-recteur de l'Université de Zinder, Niger ; Pr Bakary Sambe, Coordonnateur de l'Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA), Enseignant chercheur à l'Université Gaston Berger de Saint Louis au Sénégal; Dr Hamidou Talibi Moussa, Rapporteur Général de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) / Enseignant Chercheur à l'Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger ; Cheikh Ben Ali Salla, ancien Ministre ; M. Boureima Sadou, Préfet de Diffa, Niger ; Dr Lawandi Kanembou, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie, Université de Diffa ; Monsieur Ibrahim Boukary Abdou, Secrétaire Général, Haute Autorité à la Consolidation de la Paix ; Sergent Fougou Saley, Organisation Civilo – Militaire (OCM) US ; Monsieur Diabri Assimiou, Gouverneur de Tillabéri ; Pr Ali Mahamane, Recteur de l'Université de Diffa, Niger ; Dr Gréma Moustapha, Vice-recteur de l'Université de Diffa ; Dr Youssoufa Issiaka, Directeur de l'Institut Supérieur en Environnement et Ecologie, Université de Diffa.
6.2. Contributeurs :
Colonel Major Abou Tarka, Président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix ; Pr Saadou Mahamane, Recteur de l'Université Dan Dan Dicko Dankoulodo de Maradi; Mariadolores Agundes de l'Instut de Recherche Agro-alimentaire d'Espagne ; Pr Bernard Ahamidé, représentant le Recteur de l'Université d'Abomey Calavi, Bénin ; Pr Madjidou Oumorou, Directeur de l'Ecole Nationale Supérieure d'Aménagement et de Gestion des Aires Protégées (ENSAGAP), Centre Universitaire de Kandi, Université de Parakou, Bénin ; Dr Caroline O. Akachuku, Department of Forestry and Environmental Management, College of Natural Resources and Environmental Management, Michael Okpara University of Agriculture Umudike, Umuahia, Abia State, Nigeria ; Pr Ambouta Karimou JM, Faculté d'Agronomie, Université Abdou Moumouni de Niamey ; Pr Karembé Moussa, Chef du Département de Biologie, Faculté des Sciences et techniques, Université de Bamako, Mali ; Pr Michael Noku, Université de Maiduguri ; Engr. Mohammed Shuwa, Université de Maiduguri ; Pr Abba Gana Gambo, University of Maiduguri (Nigeria); Dr Ichaou Aboubacar, Directeur Général de l'Institut National de Recherche Agronomique du Niger ; Pr Brice Sinsin, Recteur de l'Université d'Abomey Calavi, Bénin ; Dr Morou Boubé, FST/Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger ; Moussa Moustapha, Expert en Relèvement Post Crise, Coordonnateur Régional du Programme de réduction des Risques d'Instabilité et d'Insécurité dans les Régions du Nord-ouest et sud-est du Niger, Coordonnateur IDS / Haute Autorité à la Consolidation de la Paix ; Dr Abdoulaye Diouf, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi ; Ibrahim Boukary Abdou, secrétaire général de la HACP ; Pr Zoubeirou Alzouma, Vice-recteur de l'Université de Tillabéri; Pr Mounkaila Abdo Serki, Conseiller en Communication du Recteur de l'Universite Abdou Moumouni de Niamey; Pr Ali Doumma, coordonnateur de la conférence des Recteurs, Enseignant Chercheur à l'Université Abdou Moumouni; Dr Iro Dan Guimbo, Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques, représentant Monsieur le Recteur de l'Université de Tahoua ; Mme Boukar Yagana Mahamane, Haute Autorité à la Consolidation de la Paix ; M. Saley Ado, Haute Autorité à la Consolidation de la Paix ; Boukar Gambomi, Représentant Pays GENOVICO ; Ibrahim Wadi Ousmane Taher, GENOVICO ; Gréma Ari, CICR; Mahaboubou Ibrahim, Directeur des programmes humanitaires, OXFAM ; Oussoumane Aboubacar, OXFAM ; Maïna Mahamadou, OXFAM ; Mme Chiara Ferri, OXFAM ; Hadjara Laouali, OXFAM ; Basso Yacouba, OXFAM ; Hassane Moussa Ibrahima, Responsable Société Civile, USAID / PDEVII ; Issaka Maïkassoum, suivi évaluation, USAID / PDEV ; Farouk Oumarou K., Programme de Cohésion Communautaire au Niger (PCCN) – OIM ; Sergent Daouda Mamadou, OCM US ; Eric Sears, OCM US ; Albert Yee, OCM US ; Zogli Dodzi, OCM US ; Arouna Adamou, Préfet de Goudoumaria; Barmou Aboubacar Nakaté, Préfet de N'Guigmi, Boureima Sadou, Préfet de Diffa; Boureima Seyni, Préfet de Bosso; Issaka Maï Saley, Préfet de Maïné Soroa; Siradji Mamane, Préfet de N'Gourti ; Dr Idi Adamou, Secrétaire général du Bureau Exécutif National du Syndicat national des Enseignants et Chercheurs du Supérieur ; Ali Souleymane, ANCSB ; Daouda Mahamadou, ACM ; Arifa Moussa Gaptia, DREP/A ; Hamidou Hima, DREP/Adjoint; Issa Dounama Lycée Idriss Alaoma ; Dizi Madou Adji ; DRDSE ; Youssouf Malam Abba, Maire N'Gourti ; Ibrahim Katchélou, Chef de Canton de Bosso ; Lawan Barma, Chef de Groupement Lattouaram ; Lamido Moussa Hamadou, Chef de Groupement Mellari; Oumarou Boukari Ali, Groupement A. Ali ; Mallam Adji Boulama, Représentant Chef de Canton Goudoumaria ; Lamido Hamadou Adamou, Chef groupement Kawa; Lamido Amadou Kanta, Chef de groupement Foulatari ; Lamido U. Borono, Chef Groupement N'Guigmi ; Lamido Hamadou Moumouni, Chef Groupement N'Guel Béyli ; Kazelma Mamadou Kiari, Chef de Kanton Komadougou ; Lamido Souley Marthé, Chef Groupement Toumour; Tchiroma Katiella, Représentant Chef de Canton de Maïné Soroa ; Adamou Danladi, Secrétaire Général de l'Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger) ; Mohamedine Seidi, COMESCA ; Boubacar Hama, Garde Nationale du Niger (GNN) ; Mamay Mahaman, DDP/AT/DC ; Hamadou Tahirou Mounkaïla, DRP/AT/DC/DA ; Malam Adji Boulama, Représentant du Chef de Canton de Goudoumaria ; Aba Kaya Issa, Maire ; Sanouchi Gonda S et E PDEVII ; Maman Hamidou, DREP/T ; Maï Moussa Chétima Représentant du Chef de Canton de Chétimari ; H. Laouali Balla, Coord Info OXFAM ; Boukar Issoufou M. Goni, Université de Diffa ; Salissou Amani, ONG Wakara ; Ibrahim Katchélou, Chef de Canton de Bosso ; Boukari Biri Kassoum, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (IS2E), Université de Diffa ; Maï Moussa Chétima, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (IS2E), Université de Diffa ; Abdou laouali, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Diffa; Hamadou Oumarou, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (IS2E), Université de Diffa ; Maazou Mani Nan Rahila, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (IS2E), Université de Diffa ; Badaye Chérif Moctar Balaré, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (IS2E), Université de Diffa ; Rabiou Habou, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Diffa ; Salamatou Abdourahamane Illiassou, Faculté des Sciences Agronomiques, Université de Diffa; Laouali Dango A. K., Université de Diffa; Ibrahim Biri Kassoum, Diffa ; Amadou Abba Kangoui, Diffa; Lawan Boukar, Diffa ; Djidda Ari, Diffa, Hassane Moussa Ibrahim, USAID/PDEVII; K. Oumarou Faroukou PCCN/OIM.
6.3. Les Grandes Institutions :
Pr Khalid Ikiri, Président de la Commission Nationale des Droits Humains ; Honorable Dr Daouda Mamadou Marthé, Premier Vice Président de l'Assemblée Nationale du Niger ; S.E. El Hadji Mamane Oumarou, Premier Premier Ministre du Niger (1980), Président du Conseil National de Développement (CND), Médiateur National et plusieurs fois ambassadeur du Niger dans des pays amis ; la Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'extérieur; Madame Aïchatou Boulama Kané; Général Abdou Kaza, Gouverneur de la Région de Diffa ; Diabri Assimiou, Gouverneur de la Région de Tillabéri ; Mairou Malam Ligari, Président du Conseil Régional de Diffa ; Almoustapha Soumaïla, ancien Ministre du Plan ; Dr Boukar Maïna Moussa, ancien Ministre du Plan ; Cheikh Ali Ben Salla, ancien Ministre des Affaires Religieuses et prédicateur, Général Maï Manga Oumara ; Honorable Aboubakar Elh Moustapha, Député national ; Général Iro Oumarou, Chef d'Etat Major Armée de Terre, Chef d'Etat Major Tactique pour la Région de Diffa ; Col. Salaou Barmou Commandant de Zone ; Mahamane Sani, Directeur Régional de la Police Nationale ; le Commandant de la Garde Nationale et le Commandant de la Gendarmerie.
L'Ambassadrice des Etats Unis d'Amérique, Son Excellence Eunice S. Reddick et ses collaborateurs Deneyse A. Kirkpatrick, Directrice du Centre Culturel Américain, Abdourahamane Hassance, Chargé de Programme Principal USAID, Francis O'Malley, Program Manager USAID, Don Clarck, Acting Representative USAID; le Coordonnateur du Système des Nations Unies, Monsieur Fodé N'Diaye ; le Représentant Pays du National Democratic Institut (NDI) Monsieur Jan Nico van Overbeeke.
6.4. Administration Territoriale :
M. Arouna Adamou, Préfet de Goudoumaria ; M. Barmou Aboubacar Nakaté, Préfet de N'Guigmi ; M. Boureima Sadou, Préfet de Diffa ; M. Boureima Seyni, Préfet de Bosso ; M. Issaka Maï Saley, Préfet de Maïné Soroa & M. Siradji Mamane, Préfet de N'Gourti.
6.5. Chefferies Traditionnelles
Kazelma Mamadou Kiari, Chef de Canton Komadougou ; Ibrahim Katchélou, Chef de Canton de Bosso ; Tchiroma Katiéllou, Représentant Chef de Canton de Maïné ; Maï Moussa Chétima Représentant du Chef de Canton de Chétimari ; Lawan Barma, Chef de Groupement Lattouaram ; Lamido Moussa Hamadou, Chef de Groupement Mellari, Oumarou Boukari Ali, Groupement A. Ali ; Mallam Adji Boulama, Représentant Chef de Canton de Goudoumaria ; Lamido Hamadou Adzmou, Chef de groupement Kawa; Lamido Amadou Kanta, Chef de groupement Foulatari ; Lamido U. Borono, Chef de Groupement N'Guigmi ; Lamido Hamadou Moumouni, Chef Groupement N'Guel Béyli ; Lamido Souley Marthé, Chef de Groupement Toumour.
6.6. Syndicats et Société Civile :
Dr Idi Adamou, Secrétaire général du Bureau Exécutif National du Syndicat national des Enseignants et Chercheurs du Supérieur; Monsieur Moussa Tchangari, Secrétaire Général de Alternative Espaces Citoyens ; Union des Scolaires Nigériens (USN) : Siradji Magagi Ali, étudiant Université de Diffa ; Maman Chaïbou A. Kader, étudiant Université de Diffa ; Madou Chétima Chéria, étudiant Université de Diffa; Boucar Amadou, étudiant UDA ; Maman Malam Bala Mamadou, étudiant UDA ; Chétima Aboukar, étudiant UDA ; Mahaman Saidou Idrissa, étudiant UDA ; Abdoul kader, étudiant UDA ; Mani Maman Boukar, étudiant UDA ; Zarami Aissami Malam Maina, étudiant UDA ; Maman Bachir Laouali Saidou, étudiant UDA ; , étudiant UDA ; Nouredine Abdourahamane, étudiant UDA ; Fadji Aboubacar, étudiant UDA ; Halima Abass, étudiante UDA ; Mahamane Amadou Boubacar, étudiant UDA; Zakari Yaou Halima, étudiante UDA ; Maimouna Boukar, étudiante UDA ; Amos Salissou Abdou, étudiant UDA ; Fadji Mahamadou Ibrahim, étudiante UDA ; Hadiza Adam Maman, étudiante UDA ; Mahamadou Boukar Abba, étudiant UDA ; Idi Nounnou Harouna, étudiant UDA ; Madou Chétima Chétima, étudiant UDA ; Boudou Issoufou Mahamadou, étudiant UDA ; Elh Issaka Yayé Moustapha, étudiant UDA ; Issoufou Habou Malam Ousseini, étudiant UDA ; Dina Kambo, étudiant UDA ; Bachir Bounou Mandoua, étudiant UDA ; Mourtala Souley, étudiant UDA ; Lawali Malam Boucar, étudiant UDA ; Kiari Madou, étudiant UDA ; Abdourahamane Idi Issa, étudiant UDA ; Mahamane Goubé Mamoudou, étudiant UDA ; Awari Moussa Abdou, étudiant UDA ; Adamou Maouli Souleymane, étudiant UDA ; Malam Hassan Katiella Boukar, étudiant UDA ; Madou Chétima Cheria, étudiant UDA.
7. Comité d'Organisation :
7.1. Présidium :
Président : Général de Division Abdou Kaza, Gouverneur de la Région de Diffa ; 1er Vice-président : Monsieur Mairou Malam Ligari, Président du Conseil Régional de Diffa ; 2e Vice-président : Pr Ali Mahamane, Recteur de l'Université de Diffa.
7.2. Président de la Commission Sécurité : Monsieur Hassane Ardo Iddo, Secrétaire Général du Gouvernorat de Diffa.
7.3. Président du Comité scientifique : Pr Mahaman Tidjani Alou, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et Juridiques, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger
7.4. Rapporteur Général : Dr Sitou Lawali, Faculté d'Agronomie et des Sciences de l'Environnement, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger) ;
7.5. Président de la Commission finance : Dr Gréma Moustapha, Vice-recteur de l'Université de Diffa.
7.6. Président de la Commission Accueil & Hébergement : M. Hankouraou Biri Kassoum, Maire de la Commune urbaine de Diffa
7.7. Président de la Commission Restauration : M. Adamou Danladi, Secrétaire Général de l'Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger).
7.8. Président de la Commission Presse : M. Boukari Bindoumi Biri Kassoum, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (IS2E), Université de Diffa.
8. Partenaires du « Colloque international sur la culture de la paix dans le Bassin du Lac Tchad » tenue à Diffa du 2 au 4 Novembre 2015
Dix-neuf (19) Universités, 14 Institutions nationales et internationales, 7 ONG et Associations nationales et internationales en provenance de dix (10) pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Espagne, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Tchad et des Etats-Unis d'Amérique) ont pris part à ces réflexions.
9. Remerciements :
Les participants au colloque remercient les plus Hautes Autorités de la République du Niger qui ont ouvert l'Université de Diffa à Diffa et qui œuvrent inlassablement pour que cette Université fonctionne normalement. Ces remerciements s'adressent aussi aux Institutions de l'Etat, aux Recteurs, Présidents et Eminents Professeurs des Universités d'Abomey Calavi (Bénin), Bamako (Mali), Ouagadougou (Burkina Faso), Parakou (Bénin), Umudike (Rép. Féd. du Nigéria), Yola (Rép. Féd. du Nigéria), Maiduguri (Rép. Féd. du Nigéria), Maroua (Cameroun), Gaston Berger (Sénégal), N'Djaména (Tchad), l'Ecole Normale Supérieure de N'Djaména, les Universités Abdou Moumouni de Niamey, Dan Dicko Dandoukodo de Maradi, Tahoua, Zinder, Agadez, Dosso et Tillabéri.
Les participants remercient également les autorités rectorales de l'Université de Diffa, les autorités régionales et coutumières pour l'accueil très chaleureux réservé aux hôtes.
Les participants remercient pareillement les éminentes personnalités qui ont effectué le déplacement de Diffa.