L’ancien président de l’Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou, a été interpelé samedi après-midi, à sa descente d’avion et immédiatement conduit à la maison d’arrêt de Niamey pendant que de violentes échauffourées opposaient ses partisans aux forces de l’ordre.
Après avoir annoncé lui-même son arrivée à Niamey et après l'appel des dirigeants du parti à lui accorder un accueil des grands jours, de nombreux militants se sont mobilisés pour prendre la direction de l'aéroport Diori Hamani de Niamey.
Malheureusement, tous les accès l'aéroport ont été bloqués par les forces de l'ordre de même que les sièges national et régional du parti.
De violentes échauffourées s'en sont suivies tout l'après-midi de ce samedi
Longtemps annoncé et plusieurs fois repoussé, ce retour de Hama Amadou a finalement été annoncé, jeudi, par l'intéressé au cours d'un entretien sur la chaîne de télévision Vox Africa.
Partant de là, le ministre de l'Intérieur Hassoumi Massaoudou, a annoncé qu'il l'arrêterait dès l'instant où il foulera le sol nigérien.
C'est finalement vers 18 heures (locales Gmt) que l'avion transportant l'ancien président de l'assemblée nationale sous le coup d'un mandat d'arrêt a atterri.
Immédiatement, celui-ci a été pris en charge par des éléments de la gendarmerie nationale qui lui ont signifié son état d'arrestation avant de le conduire à la
maison d'arrêt de Niamey.
D'ores et déjà, selon Bakari Saidou, député national et membre du bureau politique national du Moden FA, dont Hama Amadou et le président et aussi le candidat désigné à la présidentielle de février prochain, une trentaine de dirigeants du parti ont été interpellés ces deux derniers jours.
Ils seraient détenus à l'École nationale de la police de Niamey.
Suite à ces heurts, on dénombre également de nombreux blessés, surtout parmi les forces de l'ordre mais aussi, selon le gouverneur de Niamey, le décès d'un garçon de 12 ans.
Impliqué dans une affaire de trafic de bébés, de même que plusieurs personnalités, dont sa propre épouse, Hama Amadou a été éjecté de son poste de président de l'Assemblée nationale suite à cette affaire, bénéficie du soutien du Front patriotique et républicain (FPR), une coalition de partis politiques de l'opposition et de structures de la société civile.
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