A peine atterri à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, le président du Moden FA Lumana, Hama Amadou, également ancien président de l’Assemblée nationale et candidat investit à la présidentielle de 2016, a été mis aux arrêts. C’est au pied de la passerelle que la gendarmerie nationale l’a accueilli avec le mandat d’arrêt national décerné contre lui dans l’affaire des bébés importés.
Quelques instants après, les gendarmes l’ont directement conduit à la maison d’arrêt de Niamey où il garde prison avant d’être présenté au juge en charge du dossier.
Depuis l’annonce de son retour pour ce samedi 14 novembre, son parti politique, appuyé par l’ensemble des formations politiques qui composent le Front patriotique et républicain (FPR) ont maintenu la mobilisation pour réserver à Hama Amadou un accueil triomphale. La mobilisation a atteint son paroxysme dans les environs de 14h, lorsque les militants du parti et ceux des autres partis de l’opposition avaient commencé à se converger vers le siège national du Lumana et certains vers le domicile de Hama Amadou. Les forces de l’ordre qui patrouillaient depuis la veille restaient aux aguets jusqu’à ce que les militants de l’opposition ont commencé à se diriger vers l’aéroport.
C’est précisément en ce moment que la police, la gendarmerie et la garde nationale se sont déployées pour empêcher aux centaines de militants d’atteindre l’aéroport de Niamey. C’est le début du face à face entre les forces de l’ordre et les militants de l’opposition qui ont été gazé et poursuivis de par et d’autres des quartiers Taladjé et Aéroport. Jusqu’à l’atterrissage de l’avion qui transportait Hama Amadou, les militants étaient déterminés à l’accueillir comme ils l’ont prévu, en grande pompe. Finalement, la force publique a pris le dessus sur eux.
Les échauffourées ont fait plusieurs blessés et un enfant de 12 ans, percuté par un motocycle a été tué. Dans le rang des forces de l’ordre, des blessés auraient également été enregistré, suite à un accident d’un des véhicules de la police nationale, apprend-on.
A noter aussi que depuis la veille, des arrestations ont été opérées dans le rang du parti Moden Fa Lumana. Selon Bakari Saidou, président du groupe parlementaire Lumana Africa, qui s’exprimait sur la Radio Anfani, environ 32 cadres et militants de leur parti, dont le coordonnateur régional de Niamey, Soumana Sanda, l’ancien président du Conseil de ville de Niamey, Oumarou Moumouni Dogari et plusieurs autres ont été interpellés, avant d’être conduit et gardés à l’école nationale de la police. Selon des sources proches du dossier, leur arrestation fait suite aux propos tenus par certains de ces personnes, au meeting organisé la veille par le Moden FA Lumana à son siège pour appeler les militants et sympathisants à se rendre directement à l’aéroport pour l’accueil de leur président.
.jpg)
