NIAMEY, Le Comité Afrique de l’Internationale socialiste (IS) s’est déclaré lundi à Niamey "préoccupé" face au "rôle que continue de jouer" l’ex-junte militaire au Mali, craignant qu’elle ne "nuise" au processus de démocratisation à venir dans ce pays encore en guerre.
"Le Comité Afrique de l’Internationale socialiste est préoccupé par le rôle que continue de jouer la junte militaire, prenant ainsi en otage l’Etat et les acteurs politiques", déclare un communiqué final à l’issue de deux jours de réunion de l’IS à Niamey.
L’ancienne junte militaire du capitaine Amadou Sanogo, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré en mars 2012, est toujours influente dans le
pays.
Le coup d’Etat avait accéléré l’occupation de la partie nord du Mali par des groupes armés jihadistes, qui sont combattus depuis janvier par l’armée française et par des troupes africaines.
Le Comité Afrique de l’Internationale socialiste a "salué" la "volonté" du gouvernement malien de transition à "organiser des élections d’ici fin juillet" pour mettre en place des "autorités légitimes".
L’IS souhaite que ces élections "libres, transparentes et crédibles" se tiennent dans "les meilleurs délais avec le cas échéant le soutien de la Misma", la Mission internationale de soutien au Mali.
Cependant, l’IS "demande à la communauté internationale de prendre les dispositions de nature à faire en sorte que la junte militaire ne nuise pas au processus de réconciliation nationale et à l’organisation des élections".
Par ailleurs, la réunion a élu Emmanuel Golou, du Parti social-démocrate du Bénin, nouveau président du Comité Afrique, en remplacement du Sénégalais Ousmane Tanor Dieng.
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