Le Bureau Exécutif National de l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (ANDDH), réuni en session extraordinaire le samedi 21novembre 2015, s’est penché sur la situation née du retour au Niger de l’ex Président de l’Assemblée nationale, Président du parti MODEN LUMANA Africa, monsieur Hama AMADOU.
Le BEN/ANDDH constate avec regret la multiplication par les forces de l’ordre des arrestations tout azimut et le placement en détention, avant et après l’arrivée de Monsieur Hama Amadou, de plusieurs membres et certains leaders de l’opposition, avec une prédominance des militants du parti MODEN LUMANA AFRICA.
Comme à l’accoutumée ces militants sont parfois remis en liberté sans être présentés à un juge ; ce qui laisse penser qu’il ne s’agissait que de séquestration gratuite et arbitraire dans les locaux de l’école de police. La persistance de cette pratique n’honore point notre démocratie.
Dans la même foulée, des journalistes dans l’exercice de leur métier sont arrêtés et leur matériel de travail confisqué par les forces de l’ordre, dont l’usage excessif de la force dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre est devenu récurrent. La liberté de presse et tous les textes dont la signature présente le Niger comme un pays respectueux de cette liberté, spécialement la table de la montagne, se trouvent ainsi mis à mal.
Au regard des risques graves que présente un tel climat s’il se maintenait pendant cette période cruciale pour l’unité nationale et la liberté d’expression et de presse qu’est la période électorale, le BEN/ANDDH tout en condamnant fermement toute forme d’arbitraire et d’abus du pouvoir, interpelle l’ensemble des acteurs politiques pour mettre en avant l’intérêt du Niger dans les actes qu’ils posent afin d’épargner à notre pays les épreuves découlant d’une gestion désastreuse du climat politique ambiant.