BAMAKO -- Pour combattre le terrorisme en Afrique, des Africains ont préconisé, en plus des solutions militaire et politique, de miser sur l'emploi des jeunes et leur éducation pour vaincre l'ignorance.
Ainsi, le président du Parlement de la transition du Burkina Faso, Chérif Sy, en visite à Bamako suite à l'attaque contre l'hôtel Radisson, a souligné que "les différentes autorités des pays de la sous-région ont pris à bras le corps le problème, en comprenant qu'aucun pays ne peut à lui seul résoudre tous ces crimes frontaliers".
C'est dans ce cadre que le G5-Sahel s'est réuni à Ndjamena et un état-major intégré va bientôt voir le jour.
Le G5-Sahel est un cadre institutionnel de coordination régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé en février 2014, par cinq Etat du Sahel: Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad.
Pour lui, "il est évident qu'il n'y a pas de solution miracle. La recherche d'une solution politique doit se faire parallèlement avec une solution militaire. Parce qu'on a affaire plus à des voyous, à des délinquants qu'à des hommes qui croient en Dieu".
"C'est ensemble que nos pays vont résoudre la question et comme aujourd'hui on a compris cela, je ne doute point qu'on va y parvenir, a-t-il déclaré.
A propos du problème des moyens, M. Sy a soutenu que "le premier moyen de l'homme c'est sa volonté. C'est la volonté politique de nos dirigeants et la détermination de nos populations qui résoudront la question. Ce n'est pas d'abord une question de moyens. Les moyens viendront si nous avons cette volonté et cette détermination", a-t-il souligné.
Selon M. Sy, la jeunesse africaine doit être éduquée sur le Coran et elle doit être instruite à l'école. "Il faut vaincre l'ignorance. Ils (les terroristes) servent l'ignorance des gens en mettant en avant Dieu, or il n'est écrit nulle part dans le Coran ou dans la bible ou ailleurs que ces actes terroristes sont permis", a conclu M. Sy.
Pour Mohamed Salia Touré, le président du conseil national de la jeunesse du Mali, "l'unité citoyenne dans chaque nation et la fraternisation intercontinentale et intergénérationnelle sont déjà la meilleure et solide réponse à ce fanatisme criminel".
"Les peuples restent toujours debout même si les adeptes fous de l'obscurantisme les croient à terre", a-t-il estimé.
Comme pistes de solutions, Ali Daou, employé d'une institution internationale au Mali, estime qu'il "faut insérer dans les curricula scolaires la notion de la culture de la paix et de la non-violence", "créer de la richesse pour accroître la croissance et réduire le taux du chômage des jeunes", "il faut une vaste campagne nationale de sensibilisation pour sensibiliser les citoyens"..
"Il faut aussi des vidéos surveillances dans tous les coins stratégiques", "surveiller les réseaux sociaux Facebook, Twitter, etc.", " instaurer le service militaire obligatoire pour les jeunes", a conclu M. Daou.