Maradi - Une cérémonie de réception d’une maternité construite par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans l’enceinte du Centre hospitalier régional de Maradi a eu lieu vendredi dernier sous la présidence du Gouverneur, Abdou Mamane.
Ce dernier a exprimé, dans une intervention, tous ses remerciements à l’UNFPA pour cette œuvre considérable à l’endroit de la femme. Il espère que cet appui contribuera à la réduction de la mortalité maternelle et infantile dans la Région.La Représentante de l’UNFPA au Niger, Mme Monique Clesa, a, pour sa part, déclaré que cette action participe de l’appui du Fonds au Gouvernement nigérien dans le cadre du 8ème Programme de coopération 2014-2018 afin de répondre aux besoins de la population.
« Notre regard s’oriente particulièrement vers cette frange vulnérable souvent victime de décès maternels, de fistule obstétricale et autres morbidités évitables, j’ai nommé la femme qui paye injustement un tribut lourd pour la perpétuation de notre espèce » a-t-elle indiqué. Mme Monique a rappelé que, selon une Enquête démographique et de Santé (EDS) de 2012 la Région de Maradi a une population de 3.660.720 habitants en 2015 dont 711.438 femmes en âge de procréer et 184.701 grossesses attendues avec une faible couverture sanitaire d’environ 47%, un taux d’accouchement assisté de 29%, une utilisation d’une méthode moderne de contraception de 7%, un indice de fécondité synthétique de plus de 8 enfants par femme.
Elle estime que les besoins sont énormes pour espérer réduire la mortalité maternelle dont le ratio est de 535 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes. Ces morts sont souvent dues à cause d’anémies sévères, des affections vasculo-rénales et des hémorragies. Pour toutes ces raisons, dira Mme Monique, l’UNFPA a choisi les travaux de réhabilitation des maternités qui ont concerné non seulement le Centre hospitalier régional (CHR) de Maradi, mais aussi des Centres de Santé intégrés (CSI) comme Safo, N’yelwa et Maraka pour que « toutes les grossesses soient désirées et que les accouchements soient sans danger » au sein des populations couvertes. La Représentante de l’UNFPA a espéré que cet appui répondra aux attentes et sera suivi du renforcement de la sensibilisation par les autorités pour l’utilisation des services et le renforcement des capacités nationales en matière des soins obstétricaux et néonatals d’urgence pour la réduction de la mortalité maternelle.