A quelques jours du début des festivités entrant dans le cadre de la fête tournante de la République du 18 décembre, la fameuse opération de charme et de récupération politique Maradi Kollya s’éloigne. Toute la ville est en chantier et à part, la route principale, l’aéroport aménagé et quelques villas (3) ministérielles, aucun des chantiers n’est prêt de s’achever.
Aujourd’hui à Maradi, il n’y a pratiquement aucune infrastructure sportive digne de ce nom pour accueillir les compétitions sportives ; le stade est en réfection, de même que l’arène Kantou et l’hippodrome; il n’ ya aucune infrastructures culturelles, la Maison de la culture en construction ; bref tout est en chantier ; un chantier qui a mis la ville en dessus dessous.
Selon certaines indiscrétions, face à l’ampleur des tâches, certains organisateurs auraient suggéré aux autorités de maintenir uniquement le défilé du 18 décembre et d’annuler toutes les autres manifestations prévues. Ces organisateurs avancent que Maradi n’est pas prête à les accueillir dans des conditions acceptables, car, les infrastructures manquent.
Comment en est –on arrivé là ? Comment Maradi Kollya qui devrait constituer la rampe de lancement de la campagne pour le second mandat du candidat Issoufou Mahamadou a-t-elle plombé ?
Selon toute vraisemblance la faute incomberait aux boulimies des caciques du PNDS Tarraya, qui voyaient dans cette opération, un moyen de se remplir encore les poches. En effet, de l’avis d’un observateur avisé depuis 2014, les Maradawas lorsqu’ils avaient appris que leur Région avait été retenue pour organiser la fête tournante de la République, en 2015, une commission d’organisation a été mise en place sous la supervision du Gouverneur de la Région et des comités ont été installés pour travailler en la réussite d’une telle manifestation. Cette commission se réunissait chaque deux semaines pour faire le point des travaux et un budget conséquent a été élaboré et soumis à qui de droit.
Mais au lieu de continuer à travailler avec cette expertise locale, Niamey, s’est accaparée de la chose et un des membres du polit bureau du PNDS, l’inamovible président du conseil exécutif régional de Maradi, Kalla Ankourao a été promu pour conduire Maradi Kollya et récupérer au profit de son parti les dividendes d’une telle manifestation. Et depuis lors Maradi Kollya s’est enlisée, Kalla Ankouraou étant la seule personne qui s’occupait de tout. Aujourd’hui tout est bloqué, il n’y a aucun entrepreneur qui a été payé, toutes les prestations prévues sont gelées, faute de moyens et d’engagement.
Maradi bénéficiera sans nul doute d’importantes infrastructures, mais pas maintenant. Et les retrouvailles inter jeunes nigériens prévus à Maradi risquent de ne jamais avoir lieu.
Ajouter à cela, la colère des jeunes gobirawas qui ont saccagé la maison privée de leur Sultan, la Mairie de Tibiri et beaucoup de biens matériels, on comprend aisément qu’à Maradi l’heure n’est pas actuellement à la fête.
Jadi Na Balla
