3ème session ordinaire du comité technique, scientifique consultatif (CTSC) de la HANEA : Passer en revue les questions relatives à la sécurité nucléaire
La Présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l'Energie Atomique (HANEA), Mme Zeinabou Mindaoudaou, a ouvert, hier matin, les travaux de la 3ème session ordinaire du comité technique scientifique consultatif (CTSC). Au cours des trois jours que dureront les travaux de cette session, il sera question de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations des deux précédentes sessions, mais aussi d'examiner et de faire des recommandations pertinentes sur des questions d'intérêts national. Spécifiquement, les acteurs vont discuter sur les activités relatives à la sécurité nucléaire. Cette rencontre a regroupé les Secrétaires généraux des Ministères, les conseillers de la Présidence, ceux du Premier Ministre et les membres du comité technique scientifique consultatif (CTSC).
Cette 3ème session, à l'instar des deux précédentes se tient conformément au décret N° 490-2013/PRN du 04 décembre 2013, et à l'arrêté N° 040/M/DIRCAB/PRN du 03 décembre 2014. « Ce comité outre qu'il soit un cadre de retrouvailles entre les acteurs, permet à toutes les parties prenantes d'échanger régulièrement, de faire des propositions pertinentes sur la politique et les activités nucléaires dans notre pays, mais aussi de faciliter le règlement de certains problèmes entre les structures impliquées » a dit la présidente de la HANEA avant d'affirmer que les responsables de ces structures sont désormais au cœur de toutes leurs activités à travers les membres du CTSC.
Selon Mme Zeinabou Mindaoudaou les rapports, conclusions et recommandations de toutes les sessions, ont été comme prévu par les textes, directement transmis au Président de la République et au Premier Ministre, permettant ainsi aux plus hautes autorités de disposer d'informations et d'outils pertinents pour appuyer leurs prises de décisions dans le domaine nucléaire. Le rôle dira t- elle de premier plan joué par le CTSC leur a permis de franchir plusieurs étapes décisives, ce qui permettra au Niger de mener des activités nucléaires pacifiques en toute responsabilité, sécurité, sûreté, et dans le respect des normes internationales.
S'agissant de la première session, elle a précisé qu'un sous comité textes a été mis en place. Celui-ci a permis d'élaborer et de soumettre à la HANEA, cinq (5) projets de loi portant ratifications de traités et conventions nécessaires pour le programme électronucléaire, un projet de loi portant sûreté, sécurité et utilisation pacifique de l'énergie atomique. A cela, il faut ajouter deux (2) autres projets de loi dont celui qui permettra de doter notre pays d'une autorité de régulation indépendante et pérenne. La HANEA a ensuite pris des mesures idoines pour la finalisation et la transmission de tous ces projets de texte pour adoption. D'après la présidente de la HANEA, l'Etat d'avancement du processus témoigne de l'engagement et de la volonté des autorités de la 7ème République, de faire en sorte que les applications nucléaires puissent contribuer véritablement au développement économique et social de notre pays.
Mme Zeinabou Mindaoudaou d'indiquer qu'en ce qui concerne le programme électronucléaire, les progrès réalisés sont indéniables, aussi bien au niveau national qu'au niveau international. Toutes les structures requises sont formellement définies, et la plupart sont officiellement créées. Les structures qui doivent faire partie du comité technique national pour le programme électronucléaire (CTNPEN), ont été identifiées par le CTSC, ce qui a permis à la HANEA de prendre les dispositions nécessaires pour la création formelle de ce comité par arrêté N°028/M/DIRCAB/PRN du 3 septembre 2015. L'installation et la première réunion de ce comité interviendront très bientôt.
La présidente de la HANEA a signifié que les membres du comité examineront et feront des recommandations pour l'élaboration du plan national d'urgence, en cas d'accident radiologique ou nucléaire, ainsi que pour la mise en œuvre du Plan Intégré d'Appui à la Sécurité Nucléaire INSSP-Niger que l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) les a aidé à élaborer et finaliser. Sa dernière évaluation a été accompagnée d'un plan d'actions biennal, et ils doivent statuer sur sa mise en œuvre. La communauté internationale reconnait que les sciences et techniques nucléaires sont incontournables pour le développement, et l'AIEA a activement participé à la définition des dix sept nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés.
Pour la présidente de la HANEA, la présence de tous les acteurs traduit, la reconnaissance du Gouvernement nigérien des efforts déployés par la HANEA spécifiquement sur l'utilisation pacifique des sciences et techniques nucléaires pour l'atteinte des objectifs de développement socioéconomique à court, moyen et long terme qu'il s'est fixés. Il s'avère alors impératif pour notre pays de disposer d'un Programme nucléaire national, et d'un plan national de développement des ressources humaines en sciences et techniques nucléaires. En dépit des efforts déployés et des réalisations effectuées, beaucoup reste à faire, la présidente de la HANEA d'appeler les uns et les autres à plus de sacrifices et d'efforts afin que le travail participe de façon palpable et visible, à la satisfaction des besoins essentiels des populations en toute sécurité et sûreté.
