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CODDAE : «je reste convaincu que l’espoir est permis», déclare M. Moustapha Kadi Oumani
Publié le jeudi 3 decembre 2015   |  Tamtam Info


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© Autre presse par DR
le Président du CODDAE, Moustapha Kadi Ouman


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Parmi les structures de la société civile nigérienne qui militent en faveur de la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance dans notre pays, figure le Collectif des Associations pour la Défense du Droit à l’Energie (CODDAE) dirigé par M. Moustapha Kadi Oumani.


Mais que signifie concrètement la bonne gouvernance ? Selon un rapport paru en 1992 et intitulé « Gouvernance et Développement », la Banque Mondiale définit la bonne gouvernance comme étant la manière dont le pouvoir est exercé pour gérer les ressources nationales, économiques et sociales consacrées au développement. En effet, le concept de la bonne gouvernance a été diffusé dans les années 1990 par la Banque Mondiale comme la condition nécessaire des politiques de développement.

Le président du bureau exécutif du Collectif des Associations pour la Défense du Droit à l’Energie (CODDAE) M. Moustapha Kadi Oumani livre son point de vue par rapport à la gouvernance du régime de la 7eme République. Selon lui, il y a eu de merveilleux souvenirs pendant la période écoulée, dont on peut se féliciter. C’est-à-dire que les Nigériens, dans leur écrasante majorité ont apprécié plusieurs réalisations. Ces réalisations sont variées et il serait difficile d’être exhaustif ici. Si l’on se penche par exemple sur le volet sécuritaire et sur tous les efforts qui sont déployés par le Président de la République et le gouvernement, il y a de la matière.

Dans cette optique, le président du bureau exécutif du Collectif des Associations pour la Défense du Droit à l’Energie (CODDAE) s’est dit profondément touché par les attaques surprises survenues dans les régions de Diffa, Agadez et Tillabéry ayant fait de nombreuses victimes parmi les civils et les Forces de Défense et de Sécurité ; et particulièrement à la réponse de fermeté des autorités. La gestion de cette question est appréciée positivement par toutes les populations. «Nous ne pensons pas qu’un autre Président aurait pu faire mieux.

Ceci est un acte fort et salutaire. Il faut avouer qu’au terme du premier mandat du Président Issoufou Mahamadou, dans certains domaines, son bilan est remarquable, mais le connaissant, il pouvait mieux faire, car dans certains secteurs prioritaires, la situation n’a pas toujours répondu à nos attentes», a fait remarquer Moustapha Kadi Oumani.
Du point de vue de la gouvernance politique et sociale, le président du CODDAE relève que le régime de la 7ème République a certes enregistré des avancées, mais au même moment le pays avait régressé dans certains secteurs vitaux. Par contre, malgré les quelques ratés, la majorité des organisations de la société civile a fonctionné en toute liberté.

Du point de vue des droits humains, la Commission Nationale des Humains (CNDH) a fonctionné en toute indépendance et de surcroît grâce aux efforts du Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale, le Niger s’est illustré premier pays ayant ratifié le protocole de juin 2014, relatif à la Convention N°29 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur le travail forcé. Ici, l’avantage pour le pays, c’est de lutter véritablement contre l’existence du travail forcé à la fois sous sa forme de survivance de l’esclavage traditionnel et dans ses manifestations modernes liées notamment à la traite des personnes, l’exploitation des femmes et à la mendicité.

Toutefois, malgré la liberté dont jouissent les Nigériens, nombreux sont confrontés aux difficultés de la vie, à savoir : prendre les deux repas quotidiens, posséder un toit, envoyer les enfants à l’école, se soigner, accéder à l’électricité et à l’eau potable. Cependant, il faut se réjouir de voir des augmentations appréciables du revenu mensuel des salariés et des retraités. En outre, d’importants recrutements à la Fonction Publique, ont permis à de milliers de jeunes de trouver du travail. Mais on a assisté malheureusement à une sorte d’intolérance généralisée par rapport au climat politique et social depuis un certain temps.

Par ailleurs, il reconnait que des efforts importants ont été réalisés dans le domaine de la lutte contre la corruption même s’il a déploré le fait que le gouvernement n’ait pas pu poser un frein à ce phénomène qui porte un coup dur à l’économie nigérienne. En outre, l’efficacité de la lutte contre la corruption reposait à la fois sur l’aspect préventif et l’aspect répressif. Aucun de ces deux aspects ne doit être négligé si l’on veut atteindre des résultats tangibles, a-t-il dit. Il a ajouté, parlant de la situation économique, qu’elle est restée franchement préoccupante.

«La croissance reste lente et en-dessous de notre espérance ; elle demeure d’ailleurs très insuffisante pour impulser un développement national significatif. Quant aux conditions de vie, je n’ai pas besoin de m’étaler sur la situation, car le pays vient de loin. L’écrasante majorité de nos compatriotes, souffre encore d’insuffisance de moyens adéquats de subsistance», a souligné le président du CODDAE.

Pendant cette période, a-t-il poursuivi, le phénomène de la vie chère a pris de l’ampleur avec la flambée des prix des denrées de première nécessité, couplé à des crises alimentaires liées en grande partie à la sécheresse. « La principale conséquence que nous avons observée est la consommation des produits alimentaires importés au détriment des produits locaux et les mouvements de grèves répétitifs. De l’autre côté, le marché noir s’est développé au détriment des finances publiques.

Ce qui provoque des conséquences économiques et sociales importantes. Je ne peux manquer d’évoquer ici l’exploitation pétrolière depuis quatre ans, car les Nigériens attendent toujours des baisses substantielles des produits pétroliers. Il y a aussi la situation préoccupante de l’école, la gestion acceptable des épidémies (méningite, choléra, paludisme, etc. et les conditions de déguerpissement des commerçants du Petit Marché de Niamey qui restent comme des tristes souvenirs», a indiqué M. Moustapha Kadi Oumani. Fort heureusement, a-t-il relevé, pendant toute cette période, les institutions de la République sont restées stables avec une majorité parlementaire écrasante qui lui a permis de faire voter plusieurs textes.

De toute évidence, a indiqué le président du CODDAE, les citoyens doivent rester égaux devant la loi et le gouvernement doit marquer sa disponibilité permanente au dialogue. «Aussi, à propos de la récente tension politique, il faut relever pour le déplorer l’existence d’une tendance de plus en plus affirmée à l’instrumentalisation des différences à des fins politiques. Mais, dans le même esprit, il y a eu régulièrement dans notre pays une volonté de dépassement et le refus de s’enfermer dans l’intolérance.

C’est dire que, pendant cette période de gouvernance du régime de la 7ème République, nonobstant les débats politiques houleux, le Niger a bénéficié d’un sursaut national et d’un climat social et politique apaisé grâce à la franche contribution de tous les acteurs. En un mot, je reste convaincu que l’espoir est permis», a conclu M. Moustapha Kadi Oumani.

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