Les gouvernements africains ont été invités mercredi à collaborer par le biais d'un dialogue régional pour promouvoir l'adoption des sciences, technologies et innovations sur le continent.
Le secrétaire kenyan à l'Éducation, Fred Matiangi, a déclaré que de tels dialogues pourraient contribuer à la formulation de politiques pour soutenir la croissance et la transformation de l'Afrique, afin d'assurer l'autonomie du continent et les opportunités pour les jeunes générations.
"Les responsables des gouvernements doivent commencer à faire preuve de créativité pour utiliser leurs ressources limitées par la mise en commun des coûts", a déclaré M. Matiangi lors d'une réunion du Dialogue d'experts de haut niveau (SED) sur la science, la technologie et l'innovation à Nairobi.
Il a appelé les pays à collaborer pour mettre en place des pôles d'innovation, des clusters et des parcs technologiques, pour faire le lien entre milieux académiques, chercheurs, gouvernements, communautés et entreprises en vue d'exploiter commercialement les innovations et propriétés intellectuelles.
"Le Kenya reconnaît le pouvoir des partenariats et collaborations en matière de science et de technologie, et continue par conséquent à poursuivre des échanges diplomatiques énergiques dans ce domaine avec les autres pays, les organisations internationales et les partenaires de développement", a ajouté M. Matiangi.
Cette réunion de trois jours de responsables et d'experts représentant 20 pays africains a pour but d'examiner collectivement les orientations à suivre pour mobiliser de manière réfléchie et volontaire la science et la technologie afin de soutenir et d'accélérer le programme de transformation africaine.
"Les avantages concrets et pratiques de la science, de la technologie et de l'innovation doivent être communiqués dans un langage simple et facile à comprendre sous la forme d'études concrètes destinées à des décideurs politiques qui ne sont pas toujours experts dans ces domaines, afin de renforcer la confiance du public", a déclaré Monica Idinoba, représentante de l'Union africaine (UA).
La Stratégie pour la science, la technologie et l'innovation en Afrique 2024 (STISA-2024) place la science, la technologie et l'innovation au coeur du développement et de la croissance socioéconomiques de l'Afrique, a-t-elle observé.
"Cette stratégie est conçue pour répondre à la demande de science, de technologie et d'innovation pour améliorer les secteurs de l'agriculture, de l'énergie, de l'environnement, de la santé, des infrastructures, des mines, de la sécurité et de l'eau", a-t-elle ajouté.
La représentante au Kenya du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Nardos Bekele-Thomas, a appelé les scientifiques du continent à adapter les nouvelles trouvailles scientifiques pour combler l'écart de développement entre le Nord et le Sud.
"L'Afrique a de nombreux scientifiques et ils doivent entreprendre d'adopter les nouvelles trouvailles scientifiques pour contribuer à éliminer la maladie, la pauvreté, les changements climatiques et le manque d'eau", a-t-elle observé, ajoutant que la science, la technologie et l'innovation étaient les principaux moteurs pour résoudre les problèmes mondiaux actuels.
Le PNUD a entrepris d'établir des centres de solutions commerciales dans les régions rurales du Kenya afin d'aider à assurer des emplois aux jeunes Kenyans, a-t-elle révélé. Mme Bekele-Thomas a appelé les universités à encourager leurs étudiants à se spécialiser dans des carrières permettant de trouver des solutions durables aux problèmes de l'Afrique. F
