Dans les coulisses de la réunion du Conseil national pour le dialogue politique (CNDP), nous apprenons que Me Souley Oumarou devient de plus en plus insupportable même par ses amis de l’opposition. Ces confrères politiciens, tout bord compris, ne pensent pas que du bien de ce doyen des avocats nigériens en passe de s’enfoncer dans les basfonds de la politique nigérienne.
Dans une causerie pendant leur pause à la dernière rencontre du CNDP, un groupe d’hommes politiques appréciaient mal l’extrémisme de Me Souley tant sur le plan professionnel que politique. A la base de ce sulfureux échange, Me Souley a fait preuve de mauvaise foi face aux arguments « inattaquables » du président de la Commission nationale électorale indépendante.
Même les grands partis de l’opposition ont fait montre d’humilité et de retenue. Mais selon les dires de ces hommes politiques la fronde politique en matière électorale a pour meneurs présentement les leaders des petits partis dont Me Souley, Ousseini Salatou et Mme Bayard font montre d’ un extrémisme déplacé. Pourtant à en croire ces représentants des partis politiques malgré les récusations des instances chargées des élections, l’on s’achemine inexorablement vers la tenue des élections selon le chronogramme initial de la CENI.
Les propos tenus par le chef de file de l’opposition S.E Seini Oumarou après ses visites à la CENI et au Comité chargé du fichier électoral biométrique laissent présager cette éventualité. Lorsque le président du MNSD parle des préjugés venant de son camp à propos de la CENI et CEFEB, cela traduit sans doute l’idée que l’opposition entend lâcher du lest pour aller finalement aux élections en l’état du cadre électoral national.
Et cela s’explique par le fait que selon le président de la CENI, les délais des présidentielles et législatives sont constitutionnelles alors que les locales relèvent d’une loi qui peut être modifiée à tout moment. Face à la pertinence de ces informations de la CENI, à l’exception de quelques petits partis, il n’y a pas d’objection majeure des grands partis de l’opposition dont le LUMANA et le MNSD.
Me Souley qui a voulu défendre l’indéfendable a dû quitter la réunion lorsqu’il a constaté le désaveu de ses camarades de l’opposition. Un politicien de remarquer à l’endroit de ses camarades : « peut-être que Me Souley devient encore plus aigris parce que esseulé après le départ de son compagnon Sabo Saidou pour rejoindre Ibrahim Yacouba ». Et apprend-on, la suspension de Me Souley du barreau pour faute grave le rend encore plus têtu dans ses prises de position.
L’on apprend également que sur le plan professionnel, Me Souley n’est pas en odeur de sainteté aux yeux de ses amis politiques dans les différentes affaires à lui confiées. Mme Hama Amadou l’aurait récusé dans l’affaire des bébés ; Seini Omar et Mahamane Ousmane supportaient mal ses honoraires intenables.
Toute la question est de savoir que pense aujourd’hui de Me Souley Oumarou le célèbre prisonnier Hama Amadou qui se retrouve dans une impasse réelle sous les conseils de ses avocats avec Me Souley comme de file.