En écho à la COP21 qui se tient au Bourget, syndicats paysans, ONG et associations ont voulu présenter leurs alternatives pour lutter contre le réchauffement climatique. Ils ont organisé un sommet citoyen pour le climat qui a démarré samedi 4 décembre, à Montreuil, aux portes de Paris. 20 000 personnes sont attendues durant tout le week-end.
Plusieurs organisations paysannes dont la Confédération paysanne ou Via Campesina sont notamment présentes pour défendre une modèle agricole durable. Laurent est le porte-parole de la Confédération paysanne. il nous explique pourquoi il n'attend pas grand chose de la COP21 réunie au Bourget : « Ce qui se passe au Bourget est très institutionnel. Il y a eu des pré-négociations ; et comme l’ont dit Laurent Fabius et François Hollande, il va y avoir un compromis. Or aujourd’hui, il y a une urgence climatique ! Donc, c’est important d’avoir un contre-sommet pour faire émerger des propositions citoyennes, paysannes. Il faut absolument des changements de pratiques, de politiques publiques pour mettre en œuvre une agriculture qui préserve le climat. »
Pour Badrul Alam, agriculteur au Bangladesh, les paysans de son pays paient aujourd’hui le choix de la révolution dans les années 1960 : le choix d’une agriculture chimique. « Maintenant; notre agriculture coûte très cher, à cause des pesticides et des fertiliseurs. Avant, nos agriculteurs n’avaient besoin d’aucune aide chimique. Et maintenant, le géant Monsanto veut introduire des aubergines génétiquement modifiées ! », dit-il.... suite de l'article sur RFI