La question mérite d’être posée au vu de toutes ces activités politiques auxquelles nous assistons tous les jours, tant à Niamey que dans le reste du pays. Tous les partis politiques, qu’ils soient de la mouvance au pouvoir comme de l’opposition sont à la conquête des électeurs. Chacun y va de son côté à travers des meetings organisés ça et là et des congrès qui se tiennent chaque semaine dans telle ou telle autre localité du pays.
Pourtant, toutes ces offensives de charme à l’endroit des électeurs se font en violation flagrante des lois et règlements de la République dans la mesure où la campagne électorale proprement dite n’est encore ouverte de manière officielle. Ce qui donne un caractère illégal à cette pré-campagne électorale à laquelle les partis politiques se sont lancés depuis des mois.
Mais vue que la situation arrange toute la classe politique, tous bords confondus, personne n’en parle, ni les autorités nationales, à travers le ministère de l’intérieur, encore moins les partis politiques de l’opposition, et ensemble, ils se complaisent dans la violation des dispositions du code électoral.
Les organisations de la société civile qui, en pareille situation, devaient attirer l’attention des autorités afin que la légalité soit respectée se sont également tues, et observent toutes violations. Ainsi va le Niger, un pays où les acteurs politiques, pour faire prévaloir leurs intérêts, n’hésitent pas à fouler aux pieds toutes les lois et règlements.