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Interview de Dr Usama Hamdan, président de la ’’Foundation Globale Smile’’ à propos de l’ONG Tattali Iyali et la ’’Foundation Globale Smile’’ qui agissent auprès des malades atteints de la ’’Fente labiale et palatine’’ :"Notre objectif n’est pas seul
Publié le mardi 15 decembre 2015   |  Onep




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L'ONG Tattali Iyali de la Première Dame Dr. Lala Malika Issoufou Mahamadou, et la ''Foundation Globale Smile'', ont procédé, lundi et mardi derniers au niveau de l'hôpital Lamordé de Niamey, à des opérations visant à corriger la morphologie de patients atteints de la maladie ''Fente labiale et palatine''. Nous nous sommes entretenus avec le président de la ''Foundation Globale Smile'', Dr. Usama Hamdan, qui a spécialement effectué le déplacement des Etats Unis d'Amérique (USA) avec une délégation de sept personnes, en vue d'encadrer le processus des différentes opérations.


Dr. Usama Hamdan, vous êtes au Niger dans la cadre des soins aux personnes atteintes de la maladie ''Fente labiale et palatine'', plus communément appelée ''Bec de lièvre''. Pouvez-vous nous expliquer les symptômes et les conséquences de cette maladie ?

C'est une malformation au niveau du muscle de la lèvre, que nous appelons la ''fente palatine'', et une mauvaise fermeture au niveau du palais, qui donne la ''fente labiale''. Les causes relatives aux ''fentes labiales et palatines'' sont multiples. Il y a cependant beaucoup de tabous et de mauvaises compréhensions sur les causes de cette maladie. Pourtant, les vraies causes sont génétiques, nutritionnelles, héréditaires et liées à la consanguinité. On compte aussi, parmi les causes, les maladies de la maman pendant la période de grossesse. Il s'agit, dans ce cas, du diabète ou de la prise de médicaments. Cela n'a donc rien à avoir avec les mauvais esprits, le fait de regarder un lièvre, ou de croiser une personne atteinte de la maladie ''Fente labiale ou palatine''.
Dans certains hôpitaux, ils prennent le nouveau-né, et ils lui donnent des fessées pour chasser le mauvais esprit de l'enfant. Actuellement, dans certains pays, on enterre vivant des bébés qui naissent avec cette maladie.


L'un des objectifs de la ''Foundation Globale Smile'' est d'éduquer les populations à tous les niveaux, notamment dans les centres de santé, pour leur apprendre comment faire la prise en charge de cette maladie. Notre objectif n'est pas seulement de venir opérer, notre but est de donner aussi les moyens au personnel local, pour qu'il puisse traiter la maladie dans tous ses aspects. Car le traitement ne se limite pas seulement à l'opération, il se fait en amont et en aval. Il faut également ajouter l'orthophonie et la nutrition.


Il demeure important de souligner que les impacts de cette maladie ne se font pas seulement sentir sur les malades, mais aussi sur leurs familles. Le malade ne se nourrit pas correctement, et ne grandit pas bien ; il a une mauvaise estime de lui ; il comptabilise une mauvaise performance dans sa vie professionnelle et manque de productivité ; il est à l'écart de la société ; et ce type de maladie peut aussi être accompagné d'autres maladies congénitales.
Pour renforcer la capacité et maintenir le traitement des patients, nous avons, dans certains pays, formé des dentistes, des orthopédistes, des chirurgiens plastiques, des orthophonistes, et du personnel de soutien aux familles. Nous entamons également des démarches pour améliorer la compréhension de cette maladie.

Dites-nous, docteur, les raisons pour lesquelles vous vous êtes engagés aux côtés de l'ONG Tattali Iyali, de la Première Dame, Dr. Lala Malika Issoufou, pour opérer gratuitement les malades?
Il faut noter que ''AtefOmaisFoundation '' travaille en étroite collaboration avec l'ONG Tattali Iyali, de la Première Dame, Dr. Lala Malika Issoufou Mahamadou. C'est sur son invitation que nous avons été conviés à venir faire ce travail au Niger. A ce titre, nous remercions les autorités nigériennes pour avoir facilité notre arrivée et notre séjour au Niger. Toute notre équipe est très heureuse d'être ici. Cette mission est la première que nous effectuons au Niger. Elle nous permet d'évaluer les capacités du personnel et ses besoins pour envisager ce que nous pouvons faire par la suite.
En effet, la ''Foundation Globale Smile'' est bien respectée à travers le monde grâce aussi à nos capacités à travailler en synergie avec d'autres institutions. Notre partenaire en Afrique de l'Ouest est''AtefOmaisFoundation''(FATOM), qui nous soutient relativement à la maladie de la ''Fente labiale et palatine'' dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest. C'est grâce à leur aide que nous avons effectué plusieurs missions d'opérations de la ''Fente Labiale et palatine'', notamment au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Sénégal.

Comment se présente votre mission actuelle au Niger?
Nous avons examiné plusieurs patients et avons eu l'opportunité d'opérer trois d'entre d'eux. Nous sommes heureux et satisfaits des résultats. Vous avez eu l'occasion de constater la différence avant et après les opérations auprès des différents patients. Ces opérations vont à présent leur permettre d'améliorer leur mode de vie. Ils pourront éventuellement trouver du travail, se marier et s'intégrer dans la société.
Il faut au moins quatre personnes pour s'occuper de chaque individu vivant avec la maladie ''Fente labiale et palatine'', car ces personnes ne veulent pas sortir dans la communauté avec la morphologie que leur donne la maladie. Ainsi, chaque fois qu'on opère un de ces malades, on aide aussi ceux qui l'assistent.

A quel type de difficultés avez-vous été confrontés et comment l'ONG Tatali Iyalli vous apporte-t-elle son soutien pour le bon déroulement de cette noble initiative?
On n'a pas eu de problème particulier. Bien que le problème de la sécurité se soit posé au tout début, il a été rapidement pris en charge par l'ONG Tatali Iyalli, qui a mis à notre disposition un dispositif de sécurité qui nous a couverts tout au long de nos activités. Le séjour s'est très bien passé dans l'ensemble, et ça nous a permis d'être très productifs. Nous espérons donc que c'est la première d'une série de plusieurs missions à venir ici au Niger.

Donc, Dr. Usama Hamdan, on doit espérer encore plusieurs autres opérations de ce genre au Niger
Nos entretiens avec la Première Dame Dr. Lala Malika Issoufou nous ont permis de comprendre qu'un nouvel hôpital va prochainement ouvrir ses portes au Niger. Ce sera donc une occasion de revenir pour constater son fonctionnement, voir les possibilités qui peuvent nous être offertes pour offrir nos services et nous enquérir de la disponibilité d'un personnel pour le suivi des malades. Il s'agit également de savoir si ce personnel sera apte à gérer les patients quant aux procédures longues et difficiles de la gestion liée aux opérations de ces malades. Avec tous ces éléments réunis, on peut même envisager d'opérer les enfants.


Samira Sabou(onep)

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