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Niger - Climat : "Si on ne fait rien, la migration va s’aggraver"
Publié le mardi 15 decembre 2015   |  Le Point Afrique


Le
© AFP par ALAIN JOCARD
Le président nigérien Mahamadou Issoufou lors de son discours à l`ouverture de la COP21 au Bourget
Lundi 30 novembre 2015. Paris(France). Le président nigérien Mahamadou Issoufou lors de son discours à l`ouverture de la COP21 au Bourget, près de Paris


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Le Point Afrique : En quoi a consisté le projet « Act now for tomorrow » au Niger ?

Islaman Soumaila Abdou* : Nous sommes six, étudiants, géographes, cartographes, et moi. Pour cette phase pilote, nous nous sommes concentrés sur trois régions : Niamey, Tillabéry et Zinder. Chacune a sa particularité. À Zinder, les problèmes majeurs sont l'érosion et le manque d'eau. Couplé à la forte démographie, ils affectent la vie quotidienne des habitants. Dans un village, il y avait un seul forage destiné à 250 personnes, pour 1 000 habitants. Il est en panne chaque mois. Les habitants parcourent une dizaine de kilomètres pour chercher de l'eau. On a aussi cartographié les terres, de plus en plus improductives. Il pleut de moins en moins. Et quand la pluie vient, c'est avec une telle violence qu'elle ravage tout. Avec des conséquences concrètes : dans une école coranique, la pluie avait provoqué la chute d'un toit. Des enfants sont morts.

En quoi la démographie aggrave-t-elle le problème ?

Nous détenons le record mondial du taux de fécondité, avec 7,6 enfants par femme. Si un homme a trois femmes, il faut que sa terre donne pour une vingtaine de personnes alors qu'il pleut de moins en moins. Par ailleurs, les gens sont de plus en plus focalisés sur une agriculture familiale, ils ne cherchent pas à la moderniser. Et les sols se fatiguent.
... suite de l'article sur Autre presse


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