L'opposition a suspendu sa participation au comité sur l'audit du fichier électoral en vue de la présidentielle du 21 février qui devait s'achever le 18 décembre.
Elle réclame l'intervention d'un cabinet international, indépendant et crédible.
Les opposants menacent d'empêcher la tenue du scrutin si leur revendication n'est pas satisfaite.
Mais ils précisent qu'ils ne se retirent pas du processus électoral au moment où le Conseil des Ministres vient d'adopter un décret portant convocation du Corps Electoral pour la présidentielle du 30 janvier prochain.
Samedi, le pouvoir et l'opposition étaient tombés d'accord pour un audit du fichier électoral, contesté par les opposants, et destiné à l'élaboration les listes et des cartes pour les différents scrutins.
Le ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement, Marou Amadou, qui a annoncé à la télévision publique les dates de la campagne électorale (30 janvier - 19 février), en a profité pour préciser que l'opposition avait "quitté" le comité.
Il a accusé l'opposition de faire preuve d'une "mauvaise foi manifeste" et de retarder le processus électoral. "Si les élections ne sont pas organisées le 21 février, le pays basculera dans un vide constitutionnel", a-t-il lancé.
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Début novembre, le chef de file de l'opposition, Seïni Oumarou, avait critiqué le fichier électoral "plein d'erreurs et d'anomalies".
Mi-novembre, Sabiou Gaya, un des responsables chargés de l'élaboration de ce fichier, avait reconnu qu'il comportait "beaucoup de ratés", notamment avec des "bureaux de vote manquants", des "mineurs et non Nigériens inscrits" sur les listes.