Après cinq ans de ‘’Renaissance’’, c’est à la mort de toute espérance que nous assistons au Niger. En témoignent les piètres résultats socioéconomiques qui caractérisent cette escroquerie idéologique. Dans le chao de leur fin de règne, les Guristes détiennent arbitrairement leur farouche adversaire, Hama Amadou. Un prisonnier politique dans les geôles d’Issoufou Mahamadou.
Hama Amadou est incontestablement l’homme politique nigérien qui est passé par tous les stades imaginables dans un parcours politique. De faiseur de roi, il devint le prisonnier de ce même roi qu’il avait intronisé cinq ans plus tôt. Ce que le roi feigne d’oublier, c’est le fait que sa couronne n’est point héréditaire. Ce sacre est de la seule volonté du peuple souverain. Et ce peuple s’apprête à exercer ce pouvoir que lui confère la Constitution de changer de roi via les urnes. C’est cette perspective qui inquiète grandement le roi et sa cohorte de thuriféraires. Désappointés, ils font feu de tout bois. À juste titre d’ailleurs. En effet, un des pontes de la ‘’Renaissance’’ n’avaitt- il pas averti ses camarades qu’ils sont tous des «prisonniers en sursis ?». De toute évidence, ce sursis tire inéluctablement vers sa fin. Alors, comme pour différer cette fatale échéance, ils s’acharnent sur l’homme, qui, à en point douter, sera leur tombeur en 2016, plaise à Dieu. Bientôt cela fera un mois que Hama Amadou avait été séquestré par les geôliers de la ‘’Renaissance’’. C’est le moins qu’on puisse dire.
Autrement, tout prévenu a droit à être présenté devant un juge dans les 48 heures qui suivent son interpellation. Le patron de Lumana voit ses droits les plus basiques violés. Avant son embastillement, Hama Amadou avait surmonté, par la Grace d’Allah, les intentions les plus criminelles de ses adversaires, ou plutôt de ses ennemis. On se souvient de la tentative d’empoisonnement dont il avait été victime. Les tirs d’arme à feu qui avaient visé son domicile n’ont jamais été élucidés. Le pouvoir parla de mise en scène.
L’opposant charismatique est harcelé par un régime qui perd pied. Son immunité de député ne l’avait pas mis à l’abri de la fourberie des Tarayyistes. Et c’est là que ressort toute l’injustice qui est la marque de fabrique du régime guriste. En effet, des députés dont l’immunité avait été levée depuis belle lurette coulent paisiblement des jours heureux. L’impunité est à son paroxysme. Et Bazoum Mohamed prend des libertés inouïes avec certaines institutions clés de la République. N’avait-il pas accusé des magistrats d’être corrompus ? Malgré cette grave offense, il n’est nullement inquiété. Pendant ce temps, le prisonnier politique Hama Amadou voit ses droits bafoués.
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