Depuis sa dernière interview accordée à la Télévision Ténéré, Ladan Tchiana essuie les «tirs» d’une certaine presse à la plume horriblement rose. Tels sont les signes avant-coureurs annonçant toute disgrâce décidée par les Guristes. Ladan seraitil sur une pente raide ?
Dans le vocabulaire des Guristes, le mot allié signifie inféodé. Et vraiment inféodé à vie. Avoir une vision quelque peu contraire à la leur, vous expose grandement à leur furie.
Ces temps-ci, LadanTchiana est pile dans cette situation où les socialistes vous livrent à la vindicte de leurs thuriféraires. Pour avoir dit d’attendre de voir avant de soutenir le président sortant, Ladan devient de ce fait, la cible par excellence des sbires au service de la ‘’Renaissance’’. Et pire pour lui, en réaffirmant ses liens sociaux avec Hama Amadou, le ministre d’Etat, ministre des Mines, a ouvert la boîte de Pandore qui risque de précipiter sa disgrâce dans le camp présidentiel. Dans leur vision étriquée des relations sociales, les Guristes ont pour fil conducteur l’adage : «l’ami de mon ennemi est mon ennemi».
Et Hama Amadou, est sur ce plan, le pire ennemi des Tarayyistes. S’il ne tenait qu’aux camarades socialistes, le patron de Lumana serait mort, enterré, depuis belle lurette. Alors, en rendant visite à Hama Amadou à Filingué, Ladan s’était littéralement jeté dans la gueule du lion (Zaki!). Et la presse acquise à la ‘’Renaissance’’, faisant feu de tout bois, tire à boulets rouges sur le leader de AMEN. Ces confrères rapportent que Ladan aurait « échangé en tête à tête avec Hama () au regard de la suite des événements, on peut affirmer sans crainte d’être démenti que ces visites ont un arrière fond politique ». À en croire cette presse, Ladan aurait ‘’fauté’’. Et comme toujours, en pareil cas, les conséquences de cet ‘’écart’’ ne sauraient tarder. C’est juste une question de jours, voire de semaines. Pourtant, Ladan avait fortement contribué à l’avènement de la ‘’Renaissance’’. Il est de ceux qui ont pesé de tout leur poids pour amener Hama Amadou à soutenir Zaki au second round de la présidentielle de 2011. Aujourd’hui, cet apport inestimable de Ladan compte peu aux yeux des Guristes. N’ont-ils pas eu leur quinquennat ?
Toutefois, le cas de Ladan est loin d’être anecdotique. En effet, on se rappelle du traitement avilissant que les Guristes ont réservé à Amadou Boubacar Cissé pour avoir décidé de concourir à la présidentielle de 2016. La disgrâce de Ladan se pointe à l’horizon, c’est une évidence. Alors, il ne leur reste plus, à lui et à ABC, que de converger vers ce qui incarne de fait leur salut politique : le FPR/ARDR.