La vie politique nigérienne est jalonnée de ces fresques rocambolesques les unes que les autres et qui ont à chaque fois eu raison de la stabilité du pays. Sous l'AFC c'était par la tristesse ressentie à la suite du transfert de la gestion des marchés publics de la primature alors dirigée par l'actuel président de la république à la présidence de la république d'alors assumée par Monsieur Mamane Ousmane qu'on devait aller à la première crise politique du Niger de l'ère démocratique.
Ce "repas " ramassé sous les pieds d'un socialiste avait provoqué son courroux pour briser une alliance et créer ainsi la crise politique qui a conduit à une cohabitation tumultueuse et irréparablement au coup d'Etat que l'on sait. Puis ce fut par les ardeurs incontrôlées d'un autre homme qui voulait faire ombrage à toute la classe politique et effacer les autres leaders politiques pour se consacrer comme l'incontestable seul homme valable ainsi qu'on le vit aujourd'hui, que le Niger est poussé à un dénouement tragique d'une crise dans laquelle, les acteurs ont refusé de concéder, poussés par leurs extrémismes, le minimum de consensus. Puis, dans l'enchaînement infernal des soubresauts politiques, un autre monstre surgit dans la faune politique et divise les Nigériens. C'était le Tazartché qui, aussi conduit à des déchirements et malheureusement à un autre coup d'Etat que des démocrates avaient salué, mais avec le recul du temps, on comprend mieux pourquoi certains avaient tant applaudi de toutes leurs forces.
Aujourd'hui, les socialistes à leur tour se sont débrouillé à avoir par leur ingéniosité, les problèmes qui devaient plonger le pays dans une nouvelle crise qui va pousser l'infatigable CEDEAO à suivre les caprices de socialistes insoucieux et secourir un pays malade et sa démocratie malmenée, éternellement fragile. Mais les socialistes, enfants de la Fith'na, pour pousser dans la crise, n'ont pas créé qu'un problème. Ils ont de l'inspiration malveillante et dans leur gibecière magique ils ont sorti leurs numéros : d'abord un gouvernement d'union nationale pour diviser la nation, puis le concassage des partis politiques. Et enfin ce fut le grand numéro des grands cabarets socialistes qu'a été la fameuse affaire de supposition d'enfants. C'est une triste affaire qui n'a pas fini de connaître des rebondissements. Elle a versé tant d'encre et de salive. Mais depuis quelques jours, les Nigériens se posent la question de savoir jusqu'où cette affaire peut conduire ce pays ? Pour rappel, notons que pour cette même affaire c'est quelques hommes et femmes - plus d'une vingtaine - qui avaient été cités. Mais depuis des mois, tous sont en liberté provisoire aussi bien les complices que celles qui auraient simulé de grossesses pour tromper des maris. Le Juge est sans doute dans son droit d'accorder ces libertés. Personne ne devait le contester fut-il un gouverneur de Zinder.
Mais l'on sait que depuis les premières heures du déclenchement de cette affaire, certains milieux n'ont pas manqué d'attirer l'attention sur le caractère gravement et tristement politique du dossier qui n'aura impliqué d'autres personnalités que pour lui conférer une épaisseur d'impartialité et atteindre un adversaire gênant. Comment d'ailleurs ne pas y croire quand on prend au mot des responsables politiques du régime qui ont fait la promesse amicale " d'isoler " l'homme qui est devenu encombrant pour eux, la bête noire qui dérange des sommeils au sein de la " roseraie " nigérienne. Sans compter que les tenants du pouvoir en ont fait leur propre affaire pour communiquer abusivement sur le sujet et souvent en ravissant la vedette au Juge qui seul, dans un Etat et une démocratie normaux, peuvent s'exprimer sur un dossier pendant devant la justice.
Au même moment, l'on ne peut jamais les entendre évoquer les autres cas de la même affaire qui semblent ne pas les intéresser en vérité comme on l'avait toujours soupçonné. D'ailleurs, un a décrété qu'il est " condamné " pour justifié qu'il soit emmené en prison avant même d'être jugé, ou qu' " il ne s'en sortira pas " ou encore qu' " il sera arrêté dès sa descente d'avion " et il a été arrêté sur cette volonté du prince !
Qui peut donc croire à la normalité des rebondissements dans cette affaire ? Personne, en tous cas pas les profanes de la chose judiciaire. Depuis l'arrestation controversée de Hama Amadou, candidat à la présidentielle de 2016 contre un Issoufou Mahamadou qui a trouvé la ruse d'emprisonner un adversaire, non sans brutaliser les textes et espérer ce faisant se débarrasser d'un adversaire de taille qui, pour le Nigériens, semble être le seul dont il a terriblement peur. Comment ont peut se targuer d'être brave, d'être un Lion en affrontant un adversaire qu'on aura pris le soin d'attacher pour se glorifier ensuite de triompher sur lui ? Quand on est brave on lutte à armes égales. Les Nigériens ne peuvent d'ailleurs lire qu'une lâcheté de la part de socialistes à abuser du pouvoir pour vouloir triompher sur leurs adversaires. Ce n'est pas honorable ! Ça ne grandit pas !
Peut-être que la logique voudrait qu'on leur concède ce pouvoir de faire arrêter un homme sur lequel, ils ont des soupçons. Mais sans doute que le reste du travail reste du seul ressort du juge. Après une première introduction d'une demande de mise en liberté provisoire, jugée irrecevable, le Nigérien lambda n'a certainement rien pu comprendre. Il n'a pas tort car il n'est pas dans le secret de la justice, c'est un profane et ne peut comprendre les mécanismes de la justice. Il est donc important de dire que le Juge n'a pas refusé une liberté provisoire, mais il a dit que la demande est irrecevable, ce qui peut faire penser que ce n'est pas la bonne procédure ou simplement que la demande n'est pas déposée à la bonne porte. C'est à cette dernière alternative que nous croyons et ce d'autant plus que les avocats ont déposé une autre demande mais au niveau cette fois-ci de la Cour d'appel. L'irrecevabilité ne peut donc pas signifier un refus mais l'expression de l'incompétence du niveau saisi pour trancher la question posée.
Les logiques implacables, irrésistibles
Dans la gestion du dossier il y a des logiques qu'on est obligé de suivre. Ce sont ces logiques qui autorisent de se poser ces questions. Est-il possible de refuser une liberté provisoire à un autre Nigérien, Hama Amadou quand à tous les autres prévenus du même dossier, la justice Nigérienne l'a accordée ? Sera-t-il compréhensible que, pour quelques motifs que ce soit, l'on garde plus longtemps le prévenu Hama Amadou dans les geôles de la renaissance ? Est-il compréhensible qu'un complice soit gardé en prison quand celles qui auraient simulé des grossesses - donc les premières fautives - sont en liberté ? Quelle faute grave porterait une complicité d'un Hama Amadou que ne peut porter celle d'un Abdou Labo ? Hama Amadou pouvait-il être plus coupable que les femmes qui auraient sorti de leurs entrailles ces enfants ? Il y a sans doute quelque chose qui ne va pas dans ce problème et il est aujourd'hui urgent que le dossier soit traité dans l'équité. Ce dossier et son aboutissement intéressent de millions de Nigériens qui ont cru qu'il est bon de se fier à la justice et son impartialité, débarrassée de toute immixtion du pouvoir politique qui aurait sans doute aimé que la justice l'aide à abattre un adversaire. A travers Hama Amadou, c'est des millions de Nigériens qui croient aux valeurs qu'il incarne, qui sont incarcérés et qui vivent un sentiment d'injustice.
Les camarades doivent pourtant comprendre que leur dossier n'est pas du genre à vider à la va-vite pour rapidement, par un procès express, expéditif condamner définitivement et déchoir un homme de ses droits.
L'impossible condamnation avant 2016 Les spécialistes du droit l'ont toujours dit ; il est impossible dans le respect des procédures qu'un dossier aussi délicat soit vidé en quatre ou sis mois. Il n'est d'ailleurs pas exclu que d'autres complications ne viennent alourdir un dossier hautement sensible parce qu'impliquant par delà des adultes, d'innocents créatures que la société a l'obligation de protéger quand le Guri, lui, a choisi de les stigmatiser et de détruire leur avenir. Le bon sens aurait alors voulu que le Guri abandonne un dossier qui n'a fait que l'affaiblir en révélant l'immoralité de son combat et en dégradant son image auprès de Nigériens qui ne peuvent comprendre que pour combattre un adversaire, l'on puisse sans pudeur rentrer dans son intimité. En poursuivant un tel dossier que le monde entier ne peut comprendre, les socialistes se sont exposé à la raillerie d'une société qui ne peut comprendre un socialisme qui puisse manquer de coeur à détruire la vie d'enfants à qui personne ne peut rien reprocher pas même à ceux qui sont leurs parents qui ne font que prendre soin d'eux et leur donner leur droit à la vie et un certain bonheur. Pourquoi refuser que ces enfants puissent vivre leur part de bonheur ? Les socialistes, veulent-ils les jeter à la poubelle. Le socialisme aurait-il une poubelle pour les enfants, pour les hommes ? Questions tragiques pour un socialisme négatif, répugnant….
Quelques spéculations raisonnées
La dernière fois, on devait apprendre de la part des avocats que ce dossier est d'autant plus complexe et délicat que c'est pour la première fois que la justice nigérienne traite un cas qui, plus porte les senteurs de la politique politicienne, ignominieuse. Elle ne peut donc pas prévaloir de quelques jurisprudences pour s'éclairer dans sa gestion. On peut donc comprendre qu'un juge ait peur de commettre des erreurs judiciaires graves sur un dossier aussi sensible. Et ce d'autant plus que la question grave qui pourrait se poser au juge serait de se demander à quel père et à quelle mère devait-il remettre ces enfants quand aucun parent plaignant ne les réclame pour prétendre qu'ils sont les siens ? Or, aujourd'hui, ainsi que leurs droits le leur accordent, ils ont ce droit à la famille assuré, ils ont un père, une mère. Pourquoi donc, sur les commérages d'un papier qui n'aurait jamais mesuré les portées tragiques de ses audaces, les socialistes tombent dans ces égouts pour blesser des enfants et leur faire porter à vie des blessures irréparables ?
Dans le tâtonnement de chercher et de trouver la juridiction habileté à accorder une liberté provisoire qui répare une injustice, on peut également comprendre que la répugnance d'un tel dossier est si forte que personne ne veut en être chargé, en assumer la responsabilité. On peut donc comprendre que des juges aient peur de se salir dans un tel dossier dans lequel les droits d'enfants innocents sont en jeu, alors même que dans les faits, il leur revenait d'assurer le respect de ces droits face aux méchancetés d'hommes qui s'en servent cyniquement dans le combat politique fratricide.
La politique peut-elle nous amener à perdre notre humanité ? Terrible jeu politique que commandent des haines d'un socialisme incompréhensible !
WALÉ