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Soutien, dès le 1er tour, à la candidature du président Issoufou Trois (3) leaders de la MRM refusent d’être des cireurs de bottes
Publié le jeudi 17 decembre 2015   |  Le Monde d’Aujourd’hui


SEM.
© Autre presse par DR
SEM. Issoufou Mahamadou,Président de la République du Niger


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Les pieds de la Renaissance se fendillent. La saison froide n’a rien à y voir, ça vient du mauvais choix du patron de la Renaissance.

Issoufou Mahamadou. En voulant briser les partis d’opposition et réduire en «esclavage politique» ses alliés, l’homme avait oublié qu’il n’est pas le président de la Guinée Conakry, ni du Tchad mais bien celui du Niger. Et au Niger, depuis un quart de siècle, certaines aberrations démocratiques n’ont jamais réussi à s’imposer.


Bien avant son exil en France, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou, avait ameuté l’opinion de ce que le président Issoufou «entretiendrait» les leaders de sa majorité pour les contraindre à ne pas présenter de candidature aux présidentielles en vue de le soutenir dès le premier tour. Aujourd’hui, les choses se précisent avec certains partis qui ont déjà décidé de renoncer à la conquête du pouvoir en 2016 au profit du candidat Issoufou. Heureusement, d’autres leaders de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), la majorité présidentielle, ont compris les implications d’un tel choix qui s’apparente à un suicide politique. C’est ainsi que Amadou Boubacar Cissé de l’UDRTabatt et Cheffou Amadou du RSD-Gaskiya ont choisi de passer outre les exigences de leur allié Issoufou pour se présenter aux élections présidentielles.
De son côté, LadanTchiana du parti AMEN-AMINE, sans se déclarer candidat, a piqué les guristes au vif en annonçant la décision de son parti d’examiner d’abord les programmes politiques des candidats avant d’apporter son soutien au meilleur d’entre eux.


Une prise de position qui a choqué les guristes, lesquels ont déjà lancé leurs «chiens» de chasse à ses trousses. Les tenants du pouvoir de Niamey n’arrivent pas à comprendre cette décision de Ladan qu’ils pensaient avoir sous leurs bottes. Mais apparemment, après l’échec de sa tentative de déstabilisation du parti de Hama Amadou, le Moden Fa Lumana Africa, Omar Hamidou Ladan Tchiana n’est plus prêt à subir un autre échec pour la cause du président Issoufou. A sa manière, il s’insurge contre le traitement méchant que le pouvoir afflige à ses anciens amis. Ladan Tchiana a osé rendre visite à Soumana Sanda et Hama Amadou, dans leurs cellules respectives de Say et Filingué. Ce qui lui vaut actuellement la haine du pouvoir auquel il appartient et qui pense que tout celui qui ne soutient pas sans réserve ni hésitation son Messie, Issoufou Mahamadou, est un ennemi à abattre par tous les moyens, importe peu que la personne appartienne ou non à la majorité.
Ces trois (3) leaders ont aussi certainement compris le sens profond de l’annonce du président du PNDSTarayya, Mohamed Bazoum, qui affirmait dans Jeune Afrique : « Elle (ndlr, la lutte contre la corruption) est au contraire un des points faibles du mandat. Après son élection, Mahamadou Issoufou a d’abord essayé de rester en place et de ménager les uns et les autres. La première concession a été faite à Hama Amadou et un mauvais pli a été pris. Il est clair que le deuxième mandat sera plus propice à la lutte contre la corruption : Issoufou n’aura plus rien à attendre de personne. » Bazoum est assez explicite, tant pis pour les Moussa Moumouni Djermakoye et consorts. ABC, Ladan Tchiana et Cheffou Amadou, eux, ont fait le choix de leur survie politique, ils refusent de tomber comme des rats dans le piège du Père spirituel de la Renaissance. Mais il n’est pas encore tard pour réagir, pour tous ceux notamment qui sont encore dans l’hésitation. On ne doit pas, on ne peut pas confier sa survie politique à des «mangeurs d’âmes politiques» sans état d’âme. Le PNDS-Tarayya s’est promis de détruire la classe politique pour rester le seul parti viable. Si des leaders, sans l’aval de leurs bases, lui fournissent les armes pour y arriver, ils seront en vérité les seuls perdants. Aucun militant ni sympathisant n’est condamné à rester dans une formation politique dont les responsables ont fait le choix de s’autodétruire au bénéfice d’un allié qui sera bientôt leur bourreau. La preuve est en train d’être apportée par ces défections en cascade de militants de l’ANDP Zaman Lahiya et même du PNDS-Tarayya, au profit des partis de l’opposition. La leçon à retenir de cette situation, c’est qu’on peut facilement forcer la main à des leaders politiques, mais on ne peut asservir tout un peuple. Et c’est au peuple nigérien que reviendra le dernier mot en 2016.


Ibrahim A. YERO

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