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Conseil National du Dialogue Politique : le dialogue politique serait-il en panne ?
Publié le mardi 19 mars 2013   |  Le Courrier


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© Autre presse par DR
Réunion du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) : l’ARN suspend sa participation


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La ré du Conseil National du Dialogue Politique, convoquée pour le lundi 11 mars 2013, n’a pu se tenir normalement. Et pour cause, le retrait de la délégation de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale, ARN, de la salle des travaux du CNDP après avoir rendu publique une déclaration dite ‘’déclaration à l’ouverture de la session du CNDP du 11 mars 2013’’. Cette goutte d’eau a donc fait déborder le vase du dialogue politique.

Dans sa déclaration, l’ARN a décidé de suspendre sa participation aux travaux du CNDP jusqu’à ce que des solutions justes et durables soient trouvées aux problèmes soulevés. Au nombre de ces problèmes, l’ARN qui fait cause commune avec le CDSRAHAMA, un de ses membres influents, rappelle que ce parti politique « a vu un de ses militants en son temps nommé Ministre » dans le gouvernement actuel «en violation de la charte des partis politiques et du statut de l’opposition ». Les représentants de l’opposition nigérienne ont poursuivi en arguant que ce même ministre avait posé des actes constitutifs d’un « refus d’exécuter une décision de justice en violation de l’article 117 de la constitution ».

Selon toujours la déclaration de l’ARN, « en sa qualité de ministre de l’intérieur qui a la tutelle des partis politiques et des associations, il a refusé de prendre acte des travaux du congrès ordinaire du CDS-RAHAMA tenus à Zinder du 3 au 4 septembre 2011. » Pour les déclarants, « tous ces agissements constituent un abus de pouvoir manifeste… en raison de sa position au sein du gouvernement » avant d’affirmer que « ces différentes violations répétées de la Constitution et des lois de la République ont été portées, par écrit par le CDS-RAHAMA et le Chef de file de l’opposition à la connaissance de Monsieur le Premier ministre, du Président de l’Assemblée Nationale et du Président de la République ».

Enfin, l’ARN avait constaté « l’absence de décision des plus hautes autorités de l’Etat, ce qui dénote de leur complicité avec les agissements du Ministre de l’intérieur… » C’est après avoir donné lecture de leur déclaration que les partis membres de l’ARN avaient quitté la salle des rés du CNDP. Ce retrait de l’opposition avait provoqué des consultations au sein, d’une part des représentants de la Mouvance pour la Renaissance du Niger, groupement des partis politiques au pouvoir, et d’autre part au sein du groupement des partis politiques non affiliés. Pour la MRN, son coordonnateur M. Alkassoum Indatou dira, en substance, que l’ARN se trompe de sujet et de lieu.

En effet, l’ordre du jour pour lequel le CNDP avait été convoqué n’avait même pas été décliné que l’opposition avait sorti de ses boubous une déclaration dont le règlement pouvait se faire ailleurs en son temps. Enfin, la MRN avait demandé au Gouvernement de prendre les dispositions idoines qui s’imposent pour envoyer le texte de loi devant être discuté par le CNDP pour adoption à l’Assemblée Nationale. De leur côté, les partis politiques non affiliés ont demandé le Président du CNDP de faire en sorte de ramener les partis de l’opposition à la table du dialogue politique. Quant au Ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, remplaçant le Premier ministre, Président du CNDP absent, il dira de « considérer cette ré comme un non événement et que le Gouvernement prendra les dispositions pour transmettre le projet de loi à l’Assemblée Nationale. »

De toute évidence, le dialogue entre la classe politique est rompu. Sera-t-il en panne au point de porter préjudice à la paix sociale et politique jusqu’ici observée dans notre pays à quelques deux ans après l’investiture du Président de la République ? Cette inquiétude mérite d’être posée lorsque l’ARN affirme qu’elle « utilisera tous les moyens légaux pour mettre fin à ces dérives autoritaires ». L’un dans l’autre, « vivre en paix vaut mieux que vivre en prince » dit une sagesse de chez nous. Puisse-t-elle inspirer la classe politique nigérienne pour agir avec beaucoup de responsabilité et de vision pour le devenir des populations aspirant à la fraternité, au travail et au progrès !

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