Du 15 au 16 Décembre, 2015, l’Ambassade des Etats-Unis, avec le soutien du Ministère de la Justice, a organisé un colloque de deux jours intitulé «Amélioration de la coordination et de la coopération dans les enquêtes et les poursuites des détenus Boko Haram." Au cours de ces deux jours, les magistrats nigériens, les représentants des forces de défense et de sécurité, ainsi que les partenaires locaux et internationaux, se sont réunis pour discuter sur la façon de mieux coordonner leurs activités afin que les dossiers pendants devant la justice nigérienne et impliquant des centaines de personnes soupçonnées de crimes de terrorisme liés à l’organisation terroriste, Boko Haram soient traités avec célérité au niveau des enquêtes et des poursuites.
Le colloque de deux jours a été organisé par le Département Américain du Bureau du Renforcement des Capacités, de l’Assistance, et de la Formation des Procureurs (OPDAT) et comprenait des représentants du Ministère de la Justice, du Ministère de l’Intérieur et du Ministère de la Défense, ainsi que leurs homologues du gouvernement américain et les partenaires techniques et financiers tel qu’EUCAP Sahel Niger, UNICEF, le PAJED II, le CICR, et le Collège Sahélien de Sécurité de l’Union Européenne.
Depuis que la lutte contre Boko Haram a commencée, les forces de défense et de sécurité ont arrêté et présenté devant la justice des centaines de personnes suspectées d’avoir pris part à des actes de violence au nom du groupe. Les représentants du Ministère de la Justice et de l’Intérieur, les juges et les procureurs du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey et de la Cour d’appel de Niamey, les enquêteurs du Service Central de Lutte Contre le Terrorisme (SCLCT), les représentants du Bureau Central d’Interpol, la Gendarmerie, et la Garde Nationale, ont eu de franches discussions sur les défis, les préoccupations et les recommandations pour l’amélioration du traitement des dossiers.
Des thèmes pertinents ont été abordés au cours des travaux sur le rôle du SCLCT, de la Police, de la Gendarmerie, et de la Garde Nationale dans l’arrestation, la détention et le transfèrement des suspects Boko Haram; l’identification, la préservation, la collecte, et la documentation des preuves et indices; le respect des droits des accusés; le respect des droits des mineurs; la protection des victimes, des témoins, des magistrats et des agents de sécurité chargés de la gestion des dossiers terroristes; les conditions de détention des détenus prévenus; et les outils pour améliorer les enquêtes et les poursuites judiciaires. À l’issue du colloque, les participants ont convenu d’une liste non exhaustive de recommandations afin de s’assurer qu’ils continueront à travailler ensemble dans un esprit de collaboration pour vaincre dans la lutte contre Boko Haram.