Au Niger, la tension monte, deux mois avant la présidentielle du 21 février 2015. Jeudi dernier, 17 décembre, le président Issoufou a annoncé qu’un coup d’Etat militaire avait été déjoué in extremis. Quant au fichier électoral, il fait de plus en plus polémique. L’ancien Premier ministre Seyni Oumarou, est aujourd’hui candidat à la présidentielle sous les couleurs du MNSD-Nassara, l’un des trois grands partis du pays. En ligne de Niamey, le chef de file de l’opposition répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
« On ne peut rien exclure dès l’instant où la situation qui prévaut aujourd’hui est de la seule responsabilité des tenants du pouvoir. Rappelez-vous, il y a à peine deux semaines, Bazoum Mohamed qui est le président du PNDS-Tarayya, avait bien parlé d’ethnicisme au sein de l’armée. Ce qui, pour une autorité de son rang est extrêmement grave. Et le président de la République n’a rien dit par rapport à cela. Aujourd’hui l’armée nigérienne est quand même l’un des creusets de l’unité nationale, et qu’une autorité dise qu’il y a de l’ethnicisme dans l’armée, je pense que c’est quand même une affirmation qui est très grave. »